La programmation 2019 se prépare dans un contexte particulier, structuré par plusieurs problématiques majeures, à savoir: la question des marchés à forte antériorité qui continue de se poser avec un niveau d’engagement chiffré à quelque 130 milliards de FCFA, l’insuffisance des ressources et de trésorerie qui entravent les prestations, la question du compte 42 qui n’offre plus de garantie de liquidité et de lisibilité, l’insuffisance dans le montage et le pilotage des projets, et l’éternelle problématique de passation des marchés en régie.
Des points et bien d’autres sur lesquels les participants de l’atelier de Bertoua vont se pencher pour trouver des solutions afin d’élaborer la programmation de l’exercice 2019. A ce sujet, et selon le Maire de la Commune de Bertoua 1er, Me Bembell DIpack Olivier Cromwell: «Si les élus locaux que nous sommes peuvent saluer les multiples efforts consentis par les pouvoirs publics en la matière, nous constatons malheureusement pour le déplorer que nous sommes le maillon faible de la chaine».
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«La faible synergie des différents acteurs, la faiblesse des moyens avec pour effet induis les différents retards dans la production des données avant le démarrage des travaux, les retards de paiement des prestataires, et parfois l’incohérence entre les calendriers de passation des marchés et la pression des besoins de terrain, nous donnent l’image des maires immobiles, paresseux, incompétents, à la merci de nos populations qui ne comprennent pas toujours où se trouve le problème.
Or, pour nous, en suivant les recommandations formulées en 2015 par le Comité de Gestion du Fond Routier, il nous semble loisible qu’il y a une nécessité de revoir les réponses apportées par le ministère des travaux publics (Mintp), avec l’institution d’un tableau de bord des projets, afin d’améliorer substantiellement la situation, à travers principalement une meilleure corrélation entre les fonds mobilisés annuellement et les résultats concrets attendus sur le terrain», ajoute-t-il.
«Cette situation a conduit à bon nombre de projets visés en 2016-2017 de ne pas démarrer, certains projets ont fait l’objet d’exécution partielle ou d’arrêt, les avances consentis par le Fonds Routier en vue du financement des travaux sont toujours en attente de justificatifs», indique Jean Claude Atanga Bikoe, Administrateur du Fond Routier.
Les maires désormais maitres d’ouvrages sont de ce fait concernés dans le cadre d’une synergie d’action et d’implémentation du processus de décentralisation, en tant qu’acteurs de développement à la base.
Lors des travaux en atelier, les participants venus de toutes les administrations sectorielles (Mintp, Mintransport, Minduh, Feicom, Conaroute, Minmap, Ins, Minepat, Minfi, les mairies de Mandjou et de Bertoua 1er entre autres) vont échanger sur les recommandations de l’atelier de Mbalmayo, et des procédures qui continuent d’alourdir la machine, rendant inefficace le rôle du Fond Routier et surtout du comité mis en place pour apporter des réponses à l’entretien des voiries communales au Cameroun.
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Au-delà des travaux en atelier, il est prévu une visite d’une portion du tronçon Bertoua-Garoua-Boulaï sur près de 50 km, afin d’apprécier le niveau de dégradation, et réorienter les interventions et rendre plus efficace les résultats attendus dans le cadre de l’amélioration de la qualité d’exécution des travaux d’entretien routier.
Au préalable, une visite de courtoisie a été rendue au Gouverneur Grégoire Mvongo dans la matinée du 16 octobre dernier.