Le Forum national de l’industrie du Cameroun (Fonaic) 2018 organisé par le ministère des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) s’est achevé hier à Yaoundé.
Près de 200 exposants ont donné à voir leurs produits et services. Sur le site du Palais des Congrès, petites et moyennes entreprises ont croisé le chemin de grandes sociétés.
La majorité des PME opèrent dans la transformation des produits agricoles. Notamment les fruits, légumes, cacao, épices, riz, manioc, banane-plantain et céréales, transformés en chocolats, biscuits, yaourts, bâtons de manioc, chips et autres. Magdaleine Abunaw Agbor cultive dans son Mamfe natal, une variété de produits forestiers non ligneux qu’elle se charge de transformer.
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Ce sont des épices comme le piment, le gingembre, le poivre, le curcuma. Elle cultive aussi les mangues sauvages. « Au départ, j’avais des soucis d’emballage. Depuis que j’ai opté pour un meilleur conditionnement, j’écoule mes produits sans grande difficulté », se réjouit-elle.
Un autre problème se pose chez ces petits industriels. C’est celui des machines, des équipements et du financement. Nadège Ngono, autre exposante opérant dans la composition de jus de fruits, y fait face. Aujourd’hui, il faut produire davantage parce que les clients en redemandent. « Pour cela, j’ai besoin d’équipements qui malheureusement coûtent assez cher », regrette-t-elle.
Justement à côté de son stand, Valentine Ndi expose des machines agricoles. Plus précisément, des « déplumeuses » de volaille, des motopompes, des égraineuses, des éplucheuses, des pressoirs à huile et à cacao, et des rappeuses de manioc. Avec des prix variant entre 180 000 F et 1 700 000 F.
Les entreprises industrielles ont également marqué leur passage à ce forum.
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L’on a noté la présence de celles opérant dans la production du gaz domestique. De même que celles fabriquant des tuiles écologiques, des tôles, des pavés et dalots, le tout grâce au recyclage des déchets.
L’on a pu aussi retrouver des responsables de quelques projets structurants. Ces programmes, comme la technopole agroindustrielle en cours d’élaboration, jouent un rôle primordial dans la reconstruction industrielle et pour l’économie nationale.
Ndjali Beng, directeur du développement technologique et de la propriété industrielle au Minmidt indique à ce propos que lorsqu’un pays met sur pied ce type de projet, « il lance un message au monde entier pour dire qu’il s’engage désormais dans la modernisation de son économie »
Parce que, ajoute-t-il, les technopoles constituent en fait un symbole de modernisation de l’économie, tout en étant des attractions pour les investisseurs.