Fusion Gicam-Ecam : la disgrâce de Wafo et frères

Le référé de la fratrie Bandjoun a rencontré un désaveu de la justice

Fri, 7 Jul 2023 Source: Le Messager n°8075

D'abord un rappel de mémoire. Le 21 juin 2023, Célestin Tawamba a adressé une lettre aux adhérents du Gicam comme pour les prendre à témoin. « Alors que nous nous acheminons vers la tenue de notre prochaine Assemblée générale (Ag) extraordinaire, qui statuera sur la fusion Gicam-Ecam, le devoir nous impose, dans un souci de transparence, de vous informer que par exploit d’huissier reçu le 19 juin courant en fin de journée, le Gicam et Ecam, ainsi que leurs présidents, ont été assignés à comparaître le 3 juillet 2023 au tribunal de grande instance du Wouri ( Douala), à la suite d’une requête en annulation du traité de fusion signé le 5 avril dernier » .

Par cette sortie, le président du Gicam qui évolue depuis le début en renseignant les adhérents du Gicam sur le processus de la fusion Gicam-Ecam, s'est voulu transparent et ouvert jusqu 'au bout. Conscient qu 'il est à la tête de près d’un millier d’entreprises qui continuent de faire confiance au Gicam dont il préside aux destinées, Célestin Tawamba a laissé se déployer, s'exprimer l'expression de la démocratie en association.

Le top management du Gicam était bien conscient que dans la foulée, Emmanuel Wafo et quelques frères ont sollicité l'arbitrage du tribunal de grande instance du Wouri. Dans les rangs des adhérents, on s'impatientait de voir si la dissidence contre un projet largement soutenu par eux, aura gain de cause, obtiendra droit devant la justice, ou si le tribunal allait accorder une décision favorable aux prétentions des requérants.

La force du droit

Le tribunal n'a pas attendu pendant longtemps pour se prononcer, rendre sa décision après avoir examiné en profondeur le Référé contre le traité de fusion Gicam-Ecam. On pourrait même dire que le tribunal de grande instance du Wouri a désavoué les quatre dissidents, opposants à la dissidence de la fusion Gicam-Ecam.

La décision est tombée hier jeudi 6 juillet 2023 comme un coup d’arrêt à l’encontre du camp des quatre dissidents qui remuent ciel et terre contre le traité de fusion signé le 05 avril 2023 par Célestin Tawamba et Protais Ayangma Amang, deux tops management du Gicam et Ecam à la crédibilité reconnue, incontestable.

Rendu à ce jour, force est d'admettre que les dissidents se sont embarqués dans une démarche sinueuse, obstrue, saugrenue et même surréaliste. L'obstination et l'entêtement surprend particulièrement l’ensemble des adhérents. En effet, la poignée des dissidents a choisi la voie complexe qui consiste à s’opposer systématiquement à ce que les adhérents du Gicam se prononcent librement, de manière souveraine sur la fusion envisagée entre Gicam et Ecam lors de l’Assemblée générale extraordinaire prévue le 11 juillet 2023.

Les quatre dissidents, tous membres du Gicam sont représentés par les entreprises: société First Transit International, Service Company (Fisco Sarl), Société Camerounaise de savonnerie (Scs Sarl), société Fobs Ltd et Société Mit Chimie Sarl.

Une ordonnance du non fondé

Dans ce qui peut être considéré comme une escalade judiciaire, les dissidents ont saisi le Président du Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo, statuant en matière de référé pour solliciter l'annulation de l’ordonnance de ce Magistrat rendue le 22 mai 2023. Conformément à celle-ci, la dissidence invitait le juge magistrat à se déduire, à rapporter sa décision de donner droit à un commissaire à la fusion, désigné pour commettre deux rapports dont l’un porte sur la régularité juridique du processus de fusion, et l’autre, sur la valeur des apports en nature de chaque association, en l’occurrence le Gicam et Ecam.

Statuant sur cette demande, le Juge des référés a rendu hier 06 juillet 2023, une ordonnance à laquelle le tribunal de grande instance du Wouri déclare la requête des quatre dissidents, non fondée. En d’autres termes, en même temps que le tribunal déboute juridiquement les prétentions des quatre dissidents, dans sa décision de rendue, le tribunal ouvre la voie, laisse libre cours à la suite du processus de la fusion Gicam-Ecam ; mieux, le tribunal de grande instance du Wouri accède à la nécessité de l'expression du vote des adhérents prévu à la date de l’Assemblée Générale extraordinaire programmée le 11 juillet 2023 à Douala au siège du Gicam.

Source: Le Messager n°8075