Présidée par le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, les 228ème et 229ème sessions du Conseil d’administration de la Société immobilière du Cameroun (Sic) se sont tenues les 14 et 15 octobre 2024 à l’immeuble Emergence de Yaoundé. Au terme de ces assises, la Pca Célestine Ketcha Courtès n’a pas manqué de livrer ses sentiments : « Je voudrai d’abord saluer comme les autres administrateurs l’évolution dans la clarté de la présentation des documents, mais les efforts également pour lever les réserves des états financiers de synthèse que nous avons arrêtés, les comptes que nous avons arrêtés avec des états financiers, avec des réserves du commissaire aux comptes que nous avons appelé à accompagner la direction générale à aller vers l’adoption des comptes sans réserves. Je voudrai saisir cette occasion pour remercier le gouvernement de la République qui accompagne la direction générale de la Sic à travers les subventions qui aident à équilibrer les comptes de la Sic.
Je voudrai remercier monsieur le ministre des Finances pour ces subventions qui permettent aujourd’hui à la Sic de présenter des ressources disponibles au terme de cet exercice de près de 13 milliards. Le Conseil d’administration a demandé à monsieur le directeur général de la Sic de présenter le compte d’emploi d’une partie de ces ressources disponibles, mais également surtout de faire une bataille, un plan Marshall ou un « plan Sardaouna », puisqu’il est directeur général de la Sic, de la production des logements en 2025, sur les 13 milliards disponibles. Nous allons présenter ces états à l’Assemblée générale le 30 octobre de cette année (…) pour être conforme aux textes. » Voilà les propos sans équivoques du ministre de l’Habitat et du développement urbain. De l’avis de nombreux administrateurs, en 5 ans, le Conseil d’administration de la Sic du 14 octobre dernier apparait non seulement comme le plus apaisé, mais également comme le plus éclatant. Tout s’est déroulé dans une ambiance de convivialité.
Sans éclats de voix. Au sortir de ces 228ème et 229ème sessions du Conseil d’administration de la Sic, tout le monde était alors persuadé que la hache de guerre entre le Dg et le Minhdu était définitivement enterrée. Mais c’était sans compter avec un certain acharnement médiatique qui allait s’en suivre contre le Dr Ahmadou Sardaouna. Dans ce cirque médiatique savamment orchestré, c’est chacun qui y est allé de sa petite inspiration pour tirer à boulets rouges sur le Dg de la Sic. Tenez ! « 228ème session du Conseil d’administration de la Sic : Des manquements graves observés dans la gestion du Dg »; « Sic : Dégradation de la trésorerie, dégradation des édifices, gestion catastrophique, absence de bilan » ; « Conseil d’administration de la Sic : Le directeur général invité par les administrateurs à veiller sur sa gestion ».
De quoi laisser un parfum d’absurdité dans les esprits de nombreux administrateurs et au sein de l’opinion publique. QuESTionnEMEnT A en croire un administrateur qui a préféré garder son anonymat, ce qui est surprenant dans les vaticinations distillées par une certaine presse, c’est que la plupart de ces journalistes avaient été aperçus dans la salle où se tenaient les travaux de la 228ème session du Conseil d’administration de la Sic. Tel un pot de miel attirant les mouches, cette meute est passée à côté du sujet pour déverser sa bile manipulatrice sur une gestion de la Sic qui venait pourtant d’être complimentée par la tutelle.
Contrairement à ce que certains confrères ont distillé, les états financiers de la Sic ont bel et bien été certifiés depuis le 28 août 2024. Alors question : quelle est cette culasse d’où partent ces coups contre le Dg, au point de laisser fleurir dans l’opinion l’idée selon laquelle, malgré les apparences, les rapports entre Dr Ahmadou Sardaouna et sa tutelle sont loin d’être un long fleuve tranquille ? Pour répondre à cette lancinante question, certains administrateurs n’hésitent pas à pointer un doigt accusateur sur le Minhdu. Pour eux, il n’est pas exclu que c’est Célestine Ketcha Courtès qui serait à l’origine de cette levée de boucliers contre le Dg de la Sic. Vrai ou faux ? Toujours est-il que, selon ces administrateurs, si tel serait le cas, au lieu d’accabler le Dg de la Sic, ces confrères devraient plutôt éclairer l’opinion publique en apportant des réponses précises aux questions suivantes : qu’est-ce que la tutelle de la Sic a fait pour améliorer les conditions de vie dans les logements ? Est-ce que le Minhdu a supporté une seule action de la Sic à travers une subvention de l’Etat ?
Quelle est la planification pour enclencher la réduction de déficit de l’ordre de 2 500 000 logements en déficit depuis 2010 jusqu’à nos jours ? Pourquoi le programme gouvernemental de 1675 logements n’est pas achevé ? Pourquoi les entretiens des logements chinois et du Planut battent de l’aile ? Pourquoi les prestataires retenus en 2020 ne sont pas jusqu’à ce jour payés ? Pourquoi l’Etat ne perçoit-il pas les taxes depuis 5 ans dans ces logements chinois et ceux du Planut ? Pourquoi les terrains destinés à la vente sont-ils toujours au nom de l’Etat au point de constituer un frein à l’exécution de la copropriété ?
Pourquoi les dégradations constatées depuis 2020 dans les logements chinois et du Planut ne sont pas rectifiées par les entreprises adjudicataires ? Pourquoi les voiries urbaines sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé sur plusieurs villes camerounaises ? Pourquoi les documents de planification sont-ils négligés au détriment du Plan communal de développement (Pcd) qui reste un détail de la planification urbaine ?