La gestion des finances publiques au Cameroun dans un contexte de dette croissante et de pressions
Sous la direction de Louis Paul Motaze, ministre des Finances du Cameroun, la gestion des finances publiques connaît une évolution qu’il qualifie de majeure. Lors de la conférence annuelle des responsables de son département, tenue le 31 janvier 2025 à Yaoundé, le ministre a mis en avant l'importance d'une gestion « inclusive » des finances publiques pour répondre aux défis économiques actuels.
Mais que cache cette volonté d’inclusivité ? Motaze insiste sur le fait qu'elle est essentielle pour obtenir l'adhésion de toutes les parties prenantes, des collectivités locales au secteur privé. Cependant, cette approche soulève des questions sur sa véritable portée. Est-ce un engagement sincère ou un simple discours destiné à apaiser les inquiétudes face aux nombreux défis économiques du pays ?
Les réformes annoncées, telles que la digitalisation des services fiscaux, le budget participatif et les mécanismes de contrôle indépendants, semblent prometteuses. Mais de nombreux experts ont souligné les difficultés qui restent à surmonter, notamment la coordination entre les ministères et le renforcement des capacités des agents publics. Et malgré ces réformes, les citoyens se demandent si leur rôle dans le suivi de l’utilisation des ressources publiques sera réellement pris en compte.
La gestion des finances publiques au Cameroun, dans un contexte de dette croissante et de pressions budgétaires, nécessite plus que des annonces. Le ministre Motaze est-il en train de poser les bases d'une véritable transformation, ou n'assiste-t-on qu'à une série de mesures cosmétiques destinées à calmer l’opinion publique ? Seul l'avenir nous le dira, comme le rapporte le journal Expression Économique.