La Trésorerie générale de Maroua 1 et 2 est « au cœur d’un système de corruption et de gestion chaotique », révèle Boris Bertolt. Le lanceur a publié ce jour un texte explicatif pour mettre la lumière sur les agissements irresponsables des personnes impliquées.
La gestion des finances publiques à la Trésorerie générale de Maroua 1 et 2 est de plus en plus préoccupante, avec des révélations alarmantes sur des pratiques douteuses. De graves dysfonctionnements affectent les opérations financières et les relations avec les prestataires, suscitant l'indignation.
À Maroua 2, il est rapporté que monsieur Djibrilla, un retraité mandaté par le Trésorier payeur général (TPG) Moustapha Garga, contrôle les opérations financières de manière opaque. Il supervise les virements et impose aux prestataires un prélèvement de 10 % sur les paiements, ce qui soulève de vives critiques.
Le climat de travail délétère et tendu a contraint l’ancienne fondée de pouvoir numéro 1, Madame Lano, à quitter ses fonctions. Son successeur subit également les pressions et, selon nos sources, ne se rend plus au bureau, préférant rester chez lui.
Cette centralisation excessive impose que tous les dossiers soient soumis au TPG pour validation. Une fois approuvés, Djibrilla et certains de ses collaborateurs contactent directement les prestataires pour finaliser les virements, une gestion qui manque cruellement de transparence.
Les collaborateurs et usagers critiquent vivement cette situation, décrivant Monsieur Djibrilla comme autoritaire et difficile d’accès. Ils dénoncent une détérioration de l’environnement de travail et un manque total de clarté dans la gestion des dossiers.
En ce qui concerne les salaires, bien que le ministre des Finances s'efforce de les régler avant le 24 du mois, Monsieur Moustapha ne les verse qu'à partir du 5 du mois suivant. Nos sources révèlent que les fonctionnaires doivent attendre jusqu’à 45 jours pour toucher leur rémunération, sous le contrôle total du "tout-puissant Trésorier payeur général".
Les rappels de pension, quant à eux, sont également un sujet de grande inquiétude. Les bénéficiaires, souvent des personnes âgées et des veuves, sont en détresse, car le TPG refuse de les payer, prétextant ne pas recevoir les fonds nécessaires. Cette situation expose les percepteurs et receveurs des finances à la colère de ces personnes vulnérables, qui dépendent de ces paiements pour survivre, notamment en cas de maladie.
Par ailleurs, les percepteurs et receveurs des finances sont réduits à des rôles purement symboliques, incapables de gérer les dépenses à leur niveau. Toutes les dépenses, y compris les ordres de mission, sont systématiquement renvoyés au TPG pour approbation.
À Maroua 1, monsieur Asséné Foe, Trésorier Général, est lui aussi sous le feu des critiques. Son inaccessibilité est un problème récurrent pour les usagers, qui déplorent l'impossibilité de traiter directement avec lui. Le fondé de pouvoir numéro 1, chargé de gérer les opérations en son nom, exige souvent des commissions élevées, ce qui accroît le mécontentement des usagers, se sentant délaissés et mal servis.