Hausse des prix/délestages : le Cameroun au bord d’un soulèvement populaire

La tension monte au Cameroun

Wed, 16 Mar 2022 Source: Le Jour N°3612

Ce mouvement de protection des droits des consommateurs invite le gouvernement à prendre ses responsabilités pour stabiliser les prix sur les marchés et ouvrir le secteur de l’électricité à la concurrence.

Le panier de la ménagère connait des réajustements insoutenables depuis quelques semaines au Cameroun. Il faut débourser un peu plus désormais dans tous les coins du pays pour s’offrir certains produits tels que : du pain, de l’huile raffinée, du savon de ménage, les œufs, la sardine à huile, le riz, les transports dans nos zones rurales et interurbains. Coté fourniture du courant électrique, le calvaire continue avec des désagréments à la pelle. Face à cette situation, la présidente du Mouvement nationale des consommateurs (Mnc) et par ailleurs député, Rolande Ngo Issi, s’étonne du silence inquiétant du gouvernement.

La parlementaire invite le pouvoir à prendre les mesures conséquentes pour stabiliser les prix des produits indexés afin de ne pas revivre les tristes évènements de 2008 au Cameroun. Au cours d’une conférence de presse tenue hier à Yaoundé à l’occasion de la journée consacrée à la célébration des droits des consommateurs, l’honorable Rolande Ngo Issi relève quelques dysfonctionnements à l’instar de : l’insuffisance du budget alloué au ministère du Commerce pour bien mener ses missions, l’absence de la coordination de l’action gouvernementale, la progression sans gêne de la corruption dans les circuits d’écoulement des produits de commercialisation dans nos marchés et supermarchés ; ce qui a entraîné la prolifération des produits de qualité douteuse … « Les consommateurs camerounais dans leur entièreté s’interrogent quant au sort à leur réservé dans les prochains jours car les prix au niveau des marchés ne cessent de grimper ».

Avec les coupures intempestives de l’énergie électrique, la présidente du Mnc invite le gouvernement à ouvrir ce secteur à la concurrence. « Cette entreprise méprisante continue de donner des nuits blanches à ses abonnés. Il est donc impératif d’ouvrir ce secteur à la concurrence et de faire rentrer d’autres opérateurs pour qu’enfin le consommateur fasse un choix conséquent. Les Camerounais en ont ras-le-bol. Il faut agir. Sans être alarmiste, c’est un autre foyer latent de soulèvement populaire », souligne la parlementaire. Il est donc plus qu’impératif de se pencher dessus pour éviter une fois de plus des soulèvements mais surtout de lutter contre la vie chère tant véhiculée dans les discours du chef de l’Etat, a conclu la présidente du Mnc.

Source: Le Jour N°3612