Humanitaire: L'ONU va débloquer 171,3 milliards pour 4 régions

L’Organisation des Nations Unies (ONU) vient d’élaborer le plan de réponse humanitaire, une sorte de feuille de route de l’aide humanitaire qui sera accordée au Cameroun au courant de l’année 2016. Des chiffres alarmants ont guidé l’évaluation de cette aide qui se chiffre à hauteur de 171,3 milliards de F CFA. En effet, selon Najat Rochdi, la Coordinatrice résidente du système des Nations Unies au Cameroun, sur une population camerounaise estimée à 22,2 millions d’habitants, 2,7 millions de personnes sont dans le besoin.

D’après les explications de l’ambassadrice onusienne au Cameroun, «2,3 millions de personnes sont dans le secteur de la sécurité alimentaire; 433 000 ont été répertoriés pour des besoins de nutrition; et 988 000 pour les abris et les biens non alimentaires. Les chiffres ajoutent que 327 000 sont des enfants en âge scolaire (3-17 ans), et ont des besoins d’éducation ; tandis que 549 000 sont des enfants présentant des besoins de protection», informe le quotidien La Nouvelle Expression, en kiosque ce mardi 26 janvier 2016.

Il ressort du plan de réponse humanitaire qu’en 2016, un fonds de 282 millions de dollars (plus de 171,3 milliards de FCFA) a été débloqué. «C’est le montant requis pour répondre aux besoins exprimés des différents groupes sectoriels et qui ont été identifiés sur le terrain et validés lors de l’atelier de l’aperçu des besoins tenu en novembre 2015», explique la diplomate.

Ce plan s’articule autour de trois objectifs stratégiques: fournir aux personnes en situation d’urgence une assistance coordonnée et intégrée nécessaire à leur survie; recueillir les données sur les risques et les vulnérabilités, les analyser et intégrer les résultats dans la programmation humanitaire et de développement.

Le troisième objectif porte sur le soutien accordé aux populations vulnérables à mieux faire face aux chocs en répondant aux signaux d’alerte de manière anticipée, apprend-on. Ce système devrait permettre de réduire la durée du relèvement post-crise en renforçant les capacités des acteurs nationaux et ceci dans le but d’améliorer la résilience des populations touchées. Les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord sont dans le viseur de ce plan. Ici, assure-t-on, l’ampleur des conséquences de cette triple crise sur les populations est la plus perceptible.

A la fin du 3e trimestre par exemple, lorsqu’avaient lieu les évaluations des besoins, des constats ont été faits. Dans la région de l’Extrême-Nord, les effets conjugués d’une triple crise qui affecte les populations ont considérablement détérioré la situation. Selon Najat Rochdi, «il s’agit de la crise des réfugiés de la République centrafricaine; de la crise des réfugiés et des déplacés due aux violences dans le Nord-est du Nigéria, les raids transfrontaliers et leurs attentats suicides au Cameroun.

La troisième crise porte sur l’accroissement important de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire, à la malnutrition et aux épidémies, aggravées par les inondations et les sécheresses récurrentes», apprend-on dans les colonnes de La Nouvelle Expression.