Industrialisation: Les promesses de l’avocat

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Tue, 26 Apr 2016 Source: camernews.com

Quatre ans que la production est en hausse au Cameroun. Une usine de transformation est annoncée à Mbouda.

L’avocat, perle des Bamboutos, région de l’Ouest. Le fruit dit « beurre du village » est la vedette de ce département, principal bassin de production au Cameroun. 237online.com 120 000 tonnes sont produites en moyenne chaque année au Cameroun, avec une concentration dans les localités de Mbouda, Babadjou et Galim.

La culture des avocats est ancrée dans les mœurs de la région. Pierre Jannot Dadjio Tandjong est l’un de ceux qui ont fait confiance à l’avocat et ne le regrettent pas. Le cultivateur prend soin de ses 30 hectares d’avocatiers logés à Bamenkombo. Sa récolte de 2014 s’élevait à 105 000 kg, soit environ sept millions de F de recettes.

Si au plan de la production, la zone est servie, il faut dire que la transformation de ce fruit ne suit pas et reste embryonnaire. Conséquence, environ 30% de la production d’avocats des Bamboutos est perdue après la récolte, selon la délégation départementale du ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MINADER). Néanmoins, quelques privés se sont lancés dans la transformation artisanale.

L’un d’eux, Marie-Pierre Ndja’ntchimou epse Kamdem, directrice de Anoa-Vinc et prix d’excellence de la délégation du ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (MINRESI) de l’Ouest trouve sa joie dans la production et la transformation de l’huile d’avocat. « J’ai choisi de me lancer dans la production de cette huile pour ses vertus. De tous les oléagineux, l’huile d’avocat est la seule qui possède au moins huit vitamines, des oligo-éléments, de l’oméga 3», affirme-t-elle.

Au quotidien, la productrice se sert de cette matière première pour créer divers cosmétiques. Seulement, la matière commence à lui faire défaut. « J’ai une plantation qui ne m’est pas suffisante. Heureusement, le maire de Mbouda a lancé un projet qui marche et qui pourrait réduire le coût de production », explique-t-elle.

Car pour elle, l’industrialisation devrait faire baisser le coût du produit fini. Et d’ajouter : « La production est artisanale. Notre entreprise compte juste trois personnes. Les grandes quantités que nous obtenons sont le fruit d’un dur labeur ».

En réponse, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT ) prévoit de construire une usine d’extraction d’huile d’avocat à Mbouda pour développer l’économie locale et aider les populations de la localité à tirer un meilleur profit des potentialités de leur localité.

L’usine contribuera, par ailleurs, à réduire les pertes post-récoltes et, sera également approvisionnée par des plantations de Foumbot, dans le Noun, où un agropole de production d’avocats a été lancé. Par ce projet, 34 producteurs d’avocats envisagent de planter cette année 369 hectares d’une variété améliorée d’avocatiers.

Voilà donc un créneau qui devrait intéresser les investisseurs au Cameroun, tant la transformation d’avocats attend l’implantation d’usines équipées, facilitant la production d’huile et de cosmétiques.

Source: camernews.com