Les membres du secrétariat technique de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), ont exposé sur les impacts macroéconomiques de cette structure mise en place en 2003.
Le Salon international de l’entreprise, de la Pme et du partenariat de Yaoundé (Promote) 2017 achevé dimanche dernier, a permis à l’Itie, de mettre en relief ses impacts macroéconomiques depuis sa mise en place en 2003. Une tribune qui a vu Agnès Solange Ondigui Owona la coordonnatrice du secrétariat technique de l’Itie Cameroun, exposer sur cette organisation internationale dont l’objet est d’œuvrer à l’amélioration du climat des affaires en vue des investissements locaux et étrangers dans le domaine des industries extractives.
A en croire Agnès Solange Ondigui Owona, l’année 2017 revêt un caractère particulier pour le Cameroun. En effet, renseigne-t-elle, le pays attend la validation de son prochain rapport au mois de juillet 2017. « Au Cameroun, nous voulons améliorer l’efficacité des administrations et surtout la transparence dans les industries extractives. Il s’agit de renforcer la gestion des finances publiques et faire respecter l’obligation de rendre compte », a-t-elle affirmé.
Inspecteur des Impôts et membre du secrétariat technique de l’Itie, Bachirou Mohamadou a indiqué que le Cameroun n’avait pas connu de succès lors de la présentation de son premier rapport. Ce dernier a imputé cet échec à l’administration du Trésor qui selon lui, était tancée de n’avoir pas produit assez de données dans le document incriminé. Bachirou Mohamadou a cependant mentionné que depuis ce revers, la participation en vue de la production du rapport de conciliation 2009 – 2010, ainsi des rapports suivants, connait une meilleure participation.
Avant cette date, a-t-il déclaré, il n’était pas possible d’affirmer avec précision, le volume de pétrole produit au Cameroun, encore moins quelle est la somme d’argent versé au Trésor public par la Société nationale des hydrocarbures (Snh). « La signature d’une instruction précisant les modalités de comptabilisation des recettes du secteur extractif a été mise sur pied. Il en est de même d’un registre auxiliaire de suivi des recettes de la Snh à l’Agence comptable centrale du Trésor et de la sensibilisation de la Chambre des comptes de la Cour suprême pour la certification des formulaires de déclaration des régies financières », a renchéri Bachirou Mohamadou.
La coordonnatrice du secrétariat technique du comité Itie Cameroun a indiqué que sa structure envisage la couverture de toute la chaîne de valeurs. « Il y a des clauses de sauvegarde dont la vocation est de préserver la qualité de la mise en œuvre dans un Etat. Il y a également des exigences que chaque pays doit respecter. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits. Le secrétariat technique international (de l’Itie, Ndlr) suit au jour le jour ce que nous faisons. Je dois dire que depuis le 31 décembre 2012, des efforts sont faits pour nous maintenir dans le statut des pays conformes », dixit Agnès Solange Ondigui Owona avant d’affirmer que ses Hommes et elle, doivent s’adapter aux évolutions futures.
Pour Bachirou Mohamadou, il est nécessaire aujourd’hui, d’améliorer la traçabilité des recettes du domaine extractif, principalement, le sous-secteur minier. Chose qui selon lui, passe par l’informatisation de la chaîne d’encaissement des recettes, ainsi que l’affectation des transferts infranationaux (recettes allouées aux mairies et aux riverains. Plusieurs autres experts présents aux assises du palais des congrès de Yaoundé, ont salué la venue de l’Itie qui à leurs yeux, a eu comme impact, une réorganisation des services du Trésor et une adaptation des procédures comptables pour l’élaboration des rapports de qualité. Et d’après les données reportées par le gouvernement, la contribution du secteur extractif dépasse les chiffres publiés par l’Institut national de la Statistique pour se hisser à 782,4 milliards FCFA en valeur absolue, et 26,95% en valeur relative, pour ce qui est des recettes totales de l’Etat.