L’importance de cette option rappelée par le MINEPAT lors de sa visite des entreprises vendredi dernier à Douala.
Encourager l’option de la transformation chez les industriels locaux. Amener le maximum d’entre eux à ériger ce processus en must.
Cette préoccupation des pouvoirs publics s’est exprimée encore vendredi dernier à Douala, à l’occasion d’une visite effectuée dans quatre entreprises de la place par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT). Louis Paul Motaze a saisi l’opportunité pour apprendre également ce que les chefs d’entreprise ont comme souci.
A la Pasta, par exemple, dans la zone industrielle de Bonabéri, le problème de matière première, plus précisément de patate, se pose. Un cadre de l’entreprise explique que les quantités ne sont pas toujours suffisantes pour leurs besoins de production.
En outre, cette rareté s’accompagne régulièrement d’un renchérissement du prix.
La délégation conduite par le MINEPAT s’est ensuite arrêtée à l’usine Maya, où le processus de raffinage a été expliqué, avec les étapes conduisant d’une part à la production de l’huile, et, d’autre part, à la fabrication du savon.
Là encore, une visite guidée a suivi, permettant d’examiner de près le dispositif technique à l’œuvre : assez saisissant de voir ces machines propulser les bouteilles vides sur une partie de la chaîne, puis les remplir, et ensuite leur fixer chacune son bouchon, dans un automatisme bien réglé.
Tout baigne alors dans l’huile ? Pas toujours : selon Hazim Hazim, PDG de l’entreprise, la Malaisie produit 31 millions de tonnes d’huile par an, le Cameroun, autour de 350 000 tonnes. Les huiles venant de ce pays d’Asie arrivent ici « fortement boostées », expliquera au MINEPAT M. Hazim Hazim. Elles sont donc hautement concurrentielles.
Cela dit, l’entreprise, qui se veut exigeante vis-à-vis de la qualité de la matière première reçue de ses fournisseurs, continue son bonhomme de chemin. Des « projets d’extension » ont ainsi été évoqués pendant la visite du MINEPAT.
A la cimenterie Dangote, troisième et avant-dernière étape de la visite, un responsable de l’entreprise a communiqué quelques chiffres : en près d’un an de production, la cimenterie se taillerait aujourd’hui 42% des parts de marché. Elle compte monter à 70% l’année prochaine. Une deuxième usine est en vue à Yaoundé, laquelle sera d’une capacité de 1,5 million de tonnes de ciment par an, comme celle de Douala.
Ultime étape, Ceb La Meublerie, située dans la zone industrielle de Bassa. La transformation ici porte sur le bois. Les visiteurs ont pu voir à l’œuvre des employés occupés à poncer un cadre de porte, à polir les bords d’une fenêtre. Ils ont pu voir aussi, disposés çà et là, des stocks de produits parvenus au bout du processus de transformation : des produits finis