Infrastructures: Le calvaire des habitants de Nkolbisson

Route Douala Bonaberie Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Thu, 7 Jan 2016 Source: cameroon-info.net

Le Quotidien de l’Economie (LQE) parle de la croix et la bannière pour qualifier la souffrance des populations du quartier Nkolbisson situé dans l’arrondissement de Yaoundé 7ème. Une désolation que les riverains ont partagé volontiers avec le reporter de LQE: «Nous étions sûrs et certains d’une chose. Là où la route passe, le développement suit. Mais nous, nous le disions autrement et affirmions alors, là où une université (Université catholique d’Afrique centrale) est construite, le développement suit. Malheureusement, je crois que nous avons un peu trop espéré. Notre route de trois kilomètres se dégrade profondément au regard des autorités locales et publiques», déplore Boniface Ngwba, habitant du quartier.

Le premier problème qui se pose ici, c’est la route qui accompagne le visiteur vers l’université d’Afrique Centrale. En plus d’être étroite et non bitumée, elle est jonchée de nids de poule. «… pourtant il y a 24 ans que s’est installée à côté du grand séminaire de Nkolbisson, l’université catholique d’Afrique centrale qui compte 4 500 étudiants répartis dans trois campus, dont celui d’ici. Cette formation universitaire regorge de 27 nationalités de tous les continents confondus. Ce qui fait que le quartier s’est urbanisé à un rythme époustouflant. Des minicités implantées çà et là en passant par près d’une dizaine de congrégations religieuses, 2 collèges et 5 écoles primaires privés, l’hôpital catholique Ste Thérèse de l’enfant Jésus, de nombreux services d’arrondissement de Yaoundé VII ont fini par donner au village Mbogdoum qui signifie en langue Ewondo, le creux du baobab, un statut de premier quartier résidentiel de Yaoundé VII. Mais, la route fait défaut», décrie Henri Benjamin Essomba, autre habitant du quartier.

A côté de cela, il y a le sempiternel problème d’eau. LQE note que l’usine d’eau construite ici est aux prises avec les coupures énergiques. «Ce qui fait que les moteurs tournent au ralenti. Trouver de l’eau au robinet est une exception, et le robinet à sec, une règle et donc, bien que nous soyons des voisins du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine, nous nous ravitaillons dans les puits sauvages», se plaint Yannick Ondoa qui souligne aussi le manque d’éclairage public et l’inexistence du tourisme.

Source: cameroon-info.net