Infrastructures : grosse avancée autour des projets du moment

Giganteste Infrastructure Benin Construction d’infrastructures

Tue, 19 Nov 2024 Source: L’Œil du Sahel n°2019 du 18 novembre 2024

Le 14 novembre dernier, s’est tenue à l’hôtel Hilton de Yaoundé, la 3e session du dialogue économique et technique, dans le cadre du partenariat Cameroun-Union européenne (UE). Les échanges se sont tenus sous la co-présidence du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey, et de l’ambassadeur, chef de délégation de l’UE au Cameroun et en Guinée Équatoriale, Jean Marc Châtaigner, en plus de certains membres du gouvernement, des ambassadeurs des États membres de l’UE au Cameroun, des responsables des organisations patronales du secteur privé camerounais.

« C’était un dialogue direct, franc. On a abordé beaucoup de questions mais on a surtout abordé des questions concrètes sur les programmes que l’Union européenne souhaite mettre en œuvre en partenariat avec le Cameroun. On a parlé de notre initiative Global Gateway, du barrage Nachtigal qu’on va bientôt inaugurer, du projet du barrage de la centrale hydroélectrique de Kikot qu’on veut mettre en place, de la voie de contournement de Yaoundé qui est un projet très concret qu’on veut mettre en place, du Bus transit rapide (BRT) qu’on veut mettre en place sur Yaoundé, des projets à venir que nous souhaitons lancer avec le Cameroun. Le pont sur le Ntem qui relie le Cameroun avec la Guinée Équatoriale, le corridor stratégique que nous voulons développer, l’extension possible de la liaison ferroviaire Ngaoundéré-Ndjamena, des projets routiers que nous voulons aussi mettre en place avec le Cameroun », a confié Jean Marc Châtaigner, au sortir des cinq heures de travaux.

Ces projets rentrent dans la deuxième phase du programme indicatif multi annuel. Après la première phase qui a duré de 2021 à 2025, celle-ci va s’étendre sur la période 2025-2027, pour un total, 91 millions d’euros (soit près de 60 milliards de francs CFA). Cette somme mobilisée par l’UE permettra au Cameroun de poursuivre de la mise en œuvre des projets infrastructurels en vue de l’amélioration de la compétitivité au pays. « Plein d’initiatives, plein de projets, plein de partenariats concrets et visibles au bénéfice de la population camerounaise (...). Nous voulons accompagner, assister le Cameroun, mettre en place de grandes infrastructures parce que sans infrastructure, il ne peut y avoir de développement, sans énergie, il ne peut y avoir aucun développement. Donc nous œuvrons avec le Cameroun pour son développement et pour le bénéfice des Camerounais et bien sûr celui de l’Europe », a indiqué l’ambassadeur.

L’autre thématique abordée à l’occasion de cette rencontre concernait le climat des affaires. Ici, il était question de « l’améliorer, de le rendre encore plus incitatif et de mettre en place tous les instruments susceptibles de renforcer le dialogue dans le secteur privé et public (car), un secteur privé vibrant, productif c’est aussi autant d’emplois et de richesses crées, et une amélioration de la qualité de vie de la population », a soutenu le Minepat.

Il faut relever que cette 3e session de dialogue sur la coopération économique et technique se tient quatre mois après la ratification par le Cameroun, de l’accord de Samoa signé le 15 novembre 2023 entre l’UE et ses États membres d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP). « C’est donc dans un cadre rénové que nous avons eu un dialogue riche, dense, fructueux sur les relations entre l’Union européenne et le Cameroun », a déclaré le ministre. L’UE a déjà contribué à la mise sur pieds de plusieurs projets infrastructurels au Cameroun parmi lesquels, la réalisation du projet Nachtigal qui va mettre 420 mégawatts d’énergie à disposition à terme, ou encore le pont sur le Logone entre Yagoua (au Cameroun) et Bongor (au Tchad) qui participe à l’intégration sous régionale.

Source: L’Œil du Sahel n°2019 du 18 novembre 2024