L'Enam et le Gicam veulent travailler ensemble

En marge de l’Assemblée générale du Groupement Inter patronal du Cameroun (Gicam) tenue ce jeudi 17 décembre 2015, André Fotso le président de cette organisation et le Directeur générale de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam), Linus Toussaint MENDJANA ont signé une convention de partenariat d’une durée de deux ans, renouvelables.

A travers un partage d’expérience et de connaissances, les deux institutions souhaitent briser la méfiance mutuelle qui depuis de longues années règne entre les fonctionnaires et les opérateurs économiques. «Nous avons pensé que pour que notre administration soit dynamique, il faut aller chercher dans le secteur privé, ce qu’il manque», a indiqué le patron de L’Enam.

Le Groupement Inter patronal du Cameroun avait déjà reçu au mois de septembre une trentaine d’élèves des Régis Financières de cette école qu’il a placés en stage dans une quinzaine d’entreprises privées. «Nous avons commencé à avoir les premières retombées. Il y a une différence au niveau comportemental entre les élèves qui étaient dans les entreprises privées et ceux qui ont fait leur stage dans les administrations publiques.» Explique Linus Toussaint Mendjana. Pour lui, «Il faut cette immersion des élèves quand ils sont encore à l’école pour qu’une fois rendu sur le terrain, qu’ils soient capables de comprendre les problématiques qui se posent, parce que nous avons le même objectif à atteindre, à savoir, le développement de notre pays.»

La reconduction de cette convention de partenariat entre le Gicam et l’Enam peut être tacite à défaut «d’organiser une autre cérémonie pour le formaliser pour les deux prochaines années», apprend-on. Il s’agit d’une volonté commune entre le président du Gicam et le Directeur général de l’Enam, qui ne souhaitent plus que les opérateurs économiques et les fonctionnaires se regardent en chien de faïence. «Les premiers élèves qui sont allés en immersion dans le secteur privé sont rentrés avec un nouveau regard sur les entreprises privées. Cet échange nous permet de croire que nous tirons un grand profit même sur le plan psychologique.» Se satisfait le DG de l’Enam.

L’institution qui forme les fonctionnaires au Cameroun n’entend pas s’arrêter là. Elle souhaite multiplier des partenariats avec toutes les institutions qui peuvent lui apporter un plus dans le sens de l’amélioration de la qualité de sa formation et à qui elle peut aussi apporter quelque chose «pour que le développement de notre pays soit un développement intégré», conclue le patron de l’Enam.