Le gouvernement camerounais vient de lancer de nouvelles offres pour la concession des terminaux conteneurs et polyvalent au port de Kribi, après avoir notamment constaté la « carence » de la firme française Nécontrans, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Dans une correspondance au secrétaire général des services du Premier ministre dont APA s’est procuré une copie jeudi, le ministre secrétaire général de la présidence de la République agissant sur « hautes instructions» du président de la République Paul Biya, demande au gouvernement de trouver une solution de remplacement au sein du groupement constitué avec le consortium camerounais KPMO.
Pour ce qui est du terminal à conteneurs, il est question de « réviser le régime contractuel pour adopter, en lieu et place du contrat de partenariat initialement proposé, un contrat de concession».
Concernant le terminal polyvalent, le président de la République demande au chef du gouvernement de «constater la carence du Groupement Necotrans/KPMO et proposer, par la suite, des solutions alternatives pour un démarrage rapide des activités sur ce terminal».
Des analystes s’accordent à dire qu’il s’agit là ni plus ni moins de la mise à l’écart de la seule entreprise de logistique et de transport française Necotrans, et non de tout le groupement adjudicataire de la concession du terminal polyvalent.
En d’autres termes, il y a lieu de chercher d’autres partenaires pour le consortium Kribi power development company «(KPMO), constitué de neuf entreprises camerounaises.
Pour des experts, «cette mise à l’écart de Necotrans ne semble pas une surprise pour les acteurs portuaires, qui rappellent les difficultés que cette entreprise rencontre depuis plusieurs mois maintenant ».
En effet « en juin 2017, une liquidation judiciaire a été prononcée sur sa propre demande pour toutes les onze filiales de cette entreprise en France ».
Pourtant jusqu’ici, Necotrans avait assuré au gouvernement que les difficultés de la maison-mère se limitaient hors d’Afrique et ne portaient en rien préjudice à sa présence et ses engagements au port de Kribi».