200 millions. C’est le nombre de personnes en Afrique pour qui la pêche assure une contribution vitale à la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Le même secteur garantit des revenus pour plus de 10 millions de personnes, engagées dans la production, la transformation et la vente.
D’après la Fao, la valeur totale des pêches et de l’aquaculture en 2014 sur le continent était estimée à 24 milliards de dollars (soit quelque 12 mille milliards de francs), représentant 1,26% du Pib de l’Afrique. Ces données et bien d’autres ont été communiquées à l’occasion du lancement du projet Fish Trade dans le corridor Afrique centrale, les 9 et 10 novembre à Douala.
Il a été question, au cours des travaux, de plancher sur les moyens d’augmenter, d’optimiser les revenus tirés de la pêche, ceci en droite ligne d’une recommandation du sommet de l’Union africaine tenu en juin 2014 à Malabo. Précisons que Fish Trade, programme conjoint du Bureau international des Ressources animales de l’UA, du Nepad et du World Fish Center, vise à améliorer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté par le moyen de la pêche. Selon des informations obtenues par Cameroon-Tribune, le programme devrait, entre autres choses, générer de l’information sur la structure, les produits et la valeur du commerce intra-régional du poisson dans la sécurité alimentaire.
Et dans le corridor Afrique centrale, l’université de Douala, à travers son Institut des Sciences halieutiques, a été retenu pour cet aspect. Ainsi, six étudiants en Master II (ingénieur de conception halieute) sont chargés de la collecte de données sur quelque 9 sites sur les principaux plans d’eau au Cameroun. En vue de l’analyse de la chaîne des valeurs des produits de la pêche et l’examen des contraintes qui minent la pleine fluidité du commerce des produits de la pêche dans la sous-région.