A quelques jours de la réouverture officielle de cet aérodrome, Yaoundé s’adapte encore à son nouveau flux aérien.
Jamais aura-t-on vu tant de monde à l’aéroport de Nsimalen. Ce vendredi 18 Mars, les bagagistes se bousculent à l’arrivée de chaque voiture sur le parking. Chariots en main, ils proposent aux voyageurs de porteur leurs bagages. Au poste de police situé au bout du parking, des rangées de personnes se sont formées. Des enfants jouent non-loin en attendant que leurs parents décident de s’en aller. A la barrière de sécurité, les va et vient sont nombreux.
Non-loin, des voix s’élèvent. « Monsieur, ne me touchez pas. Je vous dis que ma femme et mes enfants sont à l’intérieur », clame un homme vêtu s?un survêtement bleu nuit. Face à lui, trois hommes qui font visiblement partis de l’effectif des Aéroports du Cameroun (Adc). Des scènes pareilles, les habitués des lieux y assistent tous les jours depuis quelques temps.
« Tout le monde veut avoir accès au hall de l’aéroport alors que c’est interdit. On a beau le leur dire calmement, c’est tout le monde qui se croit trop important pour respecter cette mesure », explique un policier.
La traversée entre la barrière de police et l’entrée du hall de l’aérogare est pleine de monde. Les passagers ne cessent d’arriver. Pressés, ils se ruent en vagues vers les deux portiques disposés près du hall. Deux policiers ont été positionnés à chaque portique. Un autre sert de dernier rempart avant d’entrer dans le hall. Face à une horde de passagers qui s’impatientent, les cinq hommes en tenue semblent faibles. Depuis le matin, plusieurs compagnies n’ont pas cessé de faire leur balai.
Mais, ce soir, deux des plus grosses ont leurs appareils au sol : Air France et Brussels airlines. Les deux décollent à quelques minutes d’intervalle. Ce qui augmente le nombre de personnes qui entrent et sortent. Pour contrôler les nouveaux arrivants, les policiers disposent de quelques bassines dans lesquelles les passagers doivent déposer leurs effets personnels, tandis que leurs bagages sont acheminés à l’intérieur du hall.