Scènes de liesses ce samedi 02 juin 2018 à Wakwa, localité située dans l’arrondissement de Ngaoundéré 1er, département de la Vina, région de l’Adamaoua.
Ce jour marque en effet une étape importante dans le processus d’industrialisation de la filière bovine au Cameroun. La rétrocession de l’abattoir industriel de Ngaoundéré à la Société de Développement et d’Exploitation des Productions animales (SODEPA) par le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga. Cet acte rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’un plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance économique décidée par le chef de l’Etat, Paul Biya.
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L’infrastructure comprend un abattoir industriel et un entrepôt frigorifique. L’abattoir industriel est construit sur une superficie de 1500 m2 et dispose d’un parc d’attente des animaux d’une capacité de stockage de 2000 bovins destinés à l’inspection ante mortern ; un parc intérieur d’une capacité de 500 bovins destinés à l’abattage des animaux sains ; une salle de traitement des abats et sous–produits ; deux chambres de ressuyage de capacité de 250 têtes ; d’une salle d’expédition des produits et de deux chambres froides de conservation des abats blancs et rouges, entre autres.
L’entrepôt frigorifique de 1400 m2 quant à lui est constitué de deux chambres froides réfrigérées à l’intérieur de 15 m de long, 10 m de large et 5 m de hauteur servant à conserver des produits réfrigérés et des produits surgelés. On y trouve également un centre de transformation et plusieurs équipements de mesure.
Modernisation et professionnalisation « Cet important investissement du gouvernement camerounais entend moderniser l’appareil de production ; industrialiser le secteur élevage ; assurer la sécurité sanitaire des aliments et des denrées carnées d’origines animales tout en participant à la croissance économique et la création d’emplois.
Cet abattoir représente un outil important de l’accélération de la croissance et de l’industrialisation du secteur de la viande au Cameroun. Le gouvernement a joué sa partition, il faut que l’ensemble des éleveurs, des commerçants et des bouchers comprennent que nous sommes dans une logique de changement pour offrir une viande de qualité aux citoyens camerounais », a déclaré le Dr. Taïga.
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Pour justifier le choix de la ville de Ngaoundéré pour l’installation de cet abattoir, Dr Taïga, explique que « l’Adamaoua possède un cheptel bovin estimé à plus de deux millions de têtes. La matière première est disponible. De même, l’Adamaoua se trouve être au carrefour de la partie septentrionale et méridionale du Cameroun ».
Le MINEPIA a par ailleurs invité les acteurs de la filière bovine à contribuer au bon fonctionnement et au ravitaillement de l’abattoir aussi bien en qualité qu’en quantité. Denis Koulagna Koutou, le directeur général de la SODEPA, s’est dit satisfait du travail abattu sur place. Ce dernier a promis de « tout mettre tout en œuvre pour la modernisation et la professionnalisation de la filière bovine par le biais de la transformation industrielle et rationnelle de la viande de bœuf ».
Pour Aliyou Hayatou, directeur de l’abattoir, « les populations auront désormais droit à une viande de qualité sur le marché ». Au cours de leurs constructions, l’abattoir industriel et l’entrepôt frigorifique ont permis la création de 300 emplois directs. Le coût global est de 5,9 milliards FCFA toutes taxes comprises.