C’est une ambiance des plus moroses qui submerge la direction générale du Port autonome de Douala, depuis lundi dernier. En effet, depuis l’annonce de la mort de son Directeur, Emmanuel EtoundiOyono, à Paris, tout semble s’être arrêté au sein de cette entreprise. Un décès jugé précoce pour certains. «Nous venons de perdre un grand homme. Il était tellement rigoureux et nous disait de toujours nous méfier de l’argent de l’État. Ce discours qu’il nous tenait, c’était avant la mise sur pied des commissions de lutte contre l’enrichissement illicite», confie Henri Choup, chef du département des Ressources humaines.
Venus solliciter les services Au port, très peu de visiteurs font la queue devant la salle d’accueil. Les vigiles quant à eux n’osent se prononcer et encore moins autoriser l’accès au service de la communication, souligne Le Messager du mardi 26 juillet 2016. En effet, lundi dernier encore, le doute sur l’effectivité de la mort du DG continuait de planer dans les esprits des uns et des autres. D’autant plus qu’aucune annonce officielle sur le décès d’Etoundi Oyono n’avait été faite. «Le chargé de la communication a dit qu’il prend les dispositions pour réunir les médias présents dans une salle afin de communiquer sur ce qu’il en est réellement de la mort du Directeur Général», répond un vigile à l’endroit de la presse venu glaner des informations.
Selon une source, les portes du port autonome de Douala seraient restées closes jusqu’aux environs de 9 heures lundi dernier. Situation qui a contraint le personnel et les stagiaires à attendre sur la terrasse de l’immeuble. Il a fallu une descente du Gouverneur de la Région du Littoral, Dieudonné IvahaDiboua, pour lever l’interdiction, indique le journal. À en croire une source bien introduite, des instructions ont toutefois été données pour qu’aucun dossier ne soit traité jusqu’à nouvel avis.