Si son activité ne dépendait que des appels téléphoniques, Gérard Hamadou, call boxeur installé au quartier Mvog-Mbi aurait raccroché depuis fort longtemps. Selon lui, les appels dans les call-box ne rapportent plus d’argent lit-on dans les colonnes de CT.
Les clients se font de plus en plus rares et l’activité est au ralenti bref, elle se meurt. « Avant je pouvais me retrouver avec un montant journalier d’environ 4000 F à raison de 75 F la minute. Aujourd’hui, c’est à peine si j’ai 500 F », regrette-t-il.
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Malgré que, le prix de la minute de l’appel soit passé à 50 F et même 25 F, les abonnés boudent ce type d’appels. Alima Mengue, tenancière de call boxeuse, installée vers les Brasseries explique que les clients préfèrent faire des transferts de crédit ou acheter la carte téléphonique plus profitable finalement pour eux. « Je passe facilement une journée sans qu’un client me sollicite pour des appels », explique Alima Mengue.
A ce propos justement, Calvin Etoundi, abonné à l’un des opérateurs mobile de la place indique que cela fait des années qu’il a cessé les appels via le call-box. « Je ne me rappelle même plus que cette activité existe.
Je préfère transférer du crédit dans mon portable et parler en toute tranquillité, c’est plus pratique », se réjouit-il. En dehors de ce privilège, il y en a encore plus avantageux. « Lorsque vous avez votre propre crédit, vous bénéficiez de plusieurs offres notamment des appels bonus, sms, des forfaits pour internet etc…», explique-t-il. Gislaine Kondo, un autre usager parle de la minute qu’elle peut se faire à 15 F depuis son téléphone portable grâce à différentes offres qu’elle reçoit.
Les quelques rares personnes qui continuent d’appeler via les call box font savoir que c’est par contrainte qu’elles font. « Je suis obligé d’y faire recours lorsque je n’ai plus d’unités et que je me retrouve sans argent. Avec 50 F on peut rapidement passer une minute d’appel », indique Raphaël Nti, un autre abonné.
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Il ajoute néanmoins que la majorité de call-boxeur rechignent de plus en plus à offrir ce service. Un groupe de propriétaire de call box rencontrés au centre ville l’affirme. Ils disent y avoir renoncé non seulement parce qu’ils ne s’en sortaient plus mais en plus c’était une perte de temps.
Pour joindre les deux bouts, tous les call-boxeurs disent multiplier d’autres activités génératrices de revenus, notamment la vente de cigarettes, sachets de café et de thé et autres friandises.