La Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) vient de rendre public une décision du 21 juin 2016 portant retrait d’agrément de « Ndjangui du Cameroun », établissement de microfinance (EMF) de première catégorie qui, selon la réglementation, collecte l’épargne et octroie des crédits exclusivement aux membres, sans qu’il lui soit exigé un capital minimum.
L’agrément de cet EMF, indique le gendarme financier de la sous-région, est retiré à « titre disciplinaire ». « Le président de la Cobac est habileté à désigner un liquidateur à Ndjangui Cameroun et à fixer sa rémunération », indique le communiqué par le président de la Commission bancaire, Lucas Abaga Nchama. Qui, il y a moins d’un mois, le 20 décembre 2016, a rendu public une décision similaire sanctionnant la Mutuelle de développement et d’investissement du Cameroun (Mdic) toujours des raisons disciplinaires. Quelques jours plus tôt c’était le Crédit Mutuel qui passait par la trappe.
Ces retraits d’agrément consécutifs témoignent de la précarité qui caractérise le secteur de la microfinance.
Au 30 novembre 2016, 412 EMF sont autorisés à exercer au Cameroun contre 418 l’année précédente, selon la liste publiée par le ministère camerounais des Finances. Donc pour la seule année 2016, six EMF ont fait banqueroute.