Léandre Djummo, nouveau DG à la CBC

Léandre Djummo a été nommé Directeur Général de la Commercial Bank of Cameroon (CBC), établissement sous administration provisoire depuis 2009. Le nouveau promu était jusqu'ici administrateur chez Afriland First Bank, après avoir été cadre à la Banque des États de l'Afrique Centrale (BEAC) et à la Commission Bancaire de l'Afrique Centrale (COBAC).

La nomination de Léandre Djummo, qui sera secondé par Jean-Elisé Gouater - jusque-là responsable des affaires juridiques au sein de la banque - et chapeauté par Alfred Tiki comme Président du Conseil d’Administration (PCA) devra toutefois attendre l'avis favorable du régulateur pour entrer en vigueur. Le nouveau PCA est le liquidateur d’Amity Bank, qui fut aussi mise sous administration provisoire, avant d’être reprise par le groupe ivoirien Banque Atlantique.

Diplômé de l’Institut technique de banque du Conservatoire national des arts et métiers de Paris, Léandre Djummo, le natif de Bandjoun (dans l’Ouest du Cameroun) – comme Fotso – a fait carrière à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC) et à la Commission Bancaire d’Afrique centrale (COBAC). C’est en travaillant chez le régulateur bancaire qu’il prendra d’ailleurs connaissance entre autres du dossier CBC, avant de prendre sa retraite en 2009. Il exerçait, avant sa désignation, comme administrateur d’Afriland First Bank Cameroun et de la Société camerounaise d’équipement (SCE), tout en dirigeant un cabinet spécialisé dans l’audit et la restructuration bancaires.

La désignation du nouvel exécutif de la CBC intervient au lendemain de la nomination, par la même COBAC, de Anne Rose Bongo au poste d'administrateur provisoire, en remplacement de Martin Luther Njanga Njoh, dont la gestion controversée a conduit à plusieurs enquêtes judiciaires, mais aussi à une procédure devant le Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Cet établissement, créé par l'homme d'affaires Yves Michel Fotso, aujourd'hui sous le coup de deux condamnations à perpétuité et d'une autre peine de 25 ans d'emprisonnement, fut mis sous administration provisoire pour six mois, un délai qui n'a cessé d'être prorogé depuis lors.