L'autoroute Yaoundé-Douala ne sera pas livré en octobre 2018

Chantier Autoroute, Réseau Routier Un réseau routier en chantier, photo d'archives

Wed, 18 Jan 2017 Source: cameroon-info.net

Débrayages à répétition des ouvriers, la lenteur dans le paiement des indemnisations, et l’immaturité du projet sont entre autres à l’origine de cet échec.

C’est un secret de polichinelle de dire que le chantier de l’autoroute qui devrait relier les capitales politique et économique du Cameroun dès le mois d’octobre 2018 ne sera pas livré à temps. En effet, au 1er juin 2016, les taux d’avancement physique et de consommation des délais dans la première phase du projet étaient respectivement estimés à 25 et 40%, peut-on lire dans le bihebdomadaire Ecomatin du mercredi 18 janvier 2017.

Outre les aspects financiers dudit projet, la remise en cause de certaines exonérations prévues dans le contrat de l’entreprise Groupement Scet Tunisie/Louis Berger (maître d’œuvre technique) du projet, notamment la taxe sur les produits pétroliers et la lenteur dans le paiement des indemnisations, sont entre autres les principales raisons du ralentissement des travaux pour un chantier dont la livraison est pourtant prévue pour le mois d’octobre 2018, indique le journal.

Par ailleurs, certaines indemnisations des riverains concernés par ledit projet routier sont toujours bloquées à cause d’une procédure jugée trop longue par les différents bénéficiaires. Déjà le 26 avril 2016, c’est en sapeur-pompier qu’Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics (MINTP), avait présidé une séance de travail technique à la basse vie du chantier de l’autoroute, avec les responsables de son département ministériel et les autres intervenants impliqués dans le projet. Il était urgent pour le MINTP de remédier aux problèmes qui entravaient l’avancée des travaux, notamment celui des indemnisations des populations concernées.

Pour Koung A Bissike, ministre du Cadastre, des Domaines et des Affaires foncières (MINCADAF), le fait que le coût foncier ne soit pas intégré dans le montant global des projets de route (alors que les textes prévoient le paiement préalable des indemnisations avant l’occupation du site concerné), s’ajoute aux obstacles qui participent à la non-évolution des travaux. De plus, les délais de sécurisation des terrains nécessaires à la réalisation des infrastructures routières ne sont pas comptabilisés dans le chronogramme global du projeté.

En définitive, à moins de 21 mois de la date butoir prévue pour la livraison du chantier, il y a véritablement lieu de s’inquiéter.

Source: cameroon-info.net