La réalité virtuelle investit désormais tous les secteurs de l’économie et représente la technologie du futur.
Une firme américaine basée en France se propose de doter le Cameroun d’un centre de réalité virtuelle, comme elle l’a fait en Afrique du Sud.
Eon Reality veut donc financer à 50% la construction d’un centre de réalité virtuelle au Cameroun, d’une valeur de 8 milliards FCFA. C’est l’une des retombées de la participation des étudiants Camerounais aux Rencontres internationales de la réalité virtuelle de Laval en France du 23 au 27 mars 2016.
S’il parvenait à être réalisé, ce projet permettrait au Cameroun de se positionner comme un des leviers de cette technologie en Afrique. « L’entièreté de l’Afrique noire ne dispose pas encore d’un labo de réalité virtuelle », d’après Armand Claude Abanda, Représentant résidant IAI Cameroun et membre du jury de Laval Virtual. Le premier groupe dédié à la réalité virtuelle en Afrique a été lancé en mai dernier en Afrique du Sud.
Le pays compte également une entreprise déjà reconnue mondialement dans le domaine, SDK Lab. La rencontre de Laval a confirmé le potentiel qu’acquiert au quotidien la réalité virtuelle dans le monde.
Cette technologie qui plonge l’utilisateur dans un monde virtuel investit désormais tous les secteurs, notamment les jeux vidéos, la médecine, le tourisme, le transport, les médias, la finance, les loisirs et l’enseignement. « La réalité virtuelle, c’est la technologie du futur, c’est elle qui va doter toutes les voies vers l’économie numérique », a réagi Armand Claude Abanda sur le poste national de la CRTV.
Selon le cabinet Digi Capital, le marché mondial devrait atteindre 30 milliards de dollars en 2020. Dans le jeu-vidéo particulièrement, le marché se développe vite.
D’après le cabinet K Zéro, environs 200 00 joueurs utilisent aujourd’hui les casques et autres accessoires de réalité virtuelle. Ce nombre devrait atteindre 56,8 millions en 2018. De quoi porter le marché à 5,2 milliards de dollars à cette date, soit 2,3 milliards pour les matériels et 2,8 milliards pour les logiciels.
Dans le tourisme, les pays pourront proposer des visites en immersion des sites les plus prestigieux, et attirer des millions de visiteurs virtuels depuis leur salon. Dans le domaine de la santé, des applications permettant la rééducation des accidentés ou des sportifs blessés verront le jour. L’entreprise américaine Deep Stream propose déjà des immersions comme traitement pour les troubles psychologiques.
Des stimulations de blocs opératoires pour les médecins et des situations d’urgence pour les pompiers leur permettront de se perfectionner grâce à la technologie du virtuel.
L’éducation constitue également un champ pour le virtuel, avec des cours à distance, visites de terrain et expérience du lieu de travail. Dans ce domaine, il faut saluer le projet présenté l’équipe d’étudiants de l’IAI et d’Iftic Sup à Laval Virtual 2016, qui a permis de décrocher le financement de la firme américaine.