De l'huile de palme rouge et brute exposée dans les rayons de plusieurs supermarchés de Yaoundé. Cette image était inimaginable il y a encore quelque temps.
Pourtant, depuis quelques mois, les ménagères peuvent se procurer ce produit dans diverses grandes surfaces de la ville. Comme l'indique l'étiquette de Lemopalm, c'est de la pure huile de palme, naturelle brute et bio à 100%.
Conditionnée dans des bidons de cinq litres et des bouteilles d'un litre, cette huile est respectivement vendue à 4500 F et 1000F. Dans d'autres magasins, le produit contenu dans des récipients de 10 litres est vendu à 7500 F et ceux de 20 litres proposés à 15 000 F.
Pour la promotrice Martine Bell, l'idée de produire de l'huile de palme conditionnée et commercialisée n'a pas été chose facile au départ. Il fallait convaincre les responsables de grandes surfaces pour qu'ils acceptent de commercialiser de l'huile de palme dans leurs rayons. « Ils m'ont tous dit que le produit était salissant pour leurs rayons », explique Martine Bell.
A force de perséverance, l'un de ces supermarchés lui a fait une commande de 30 bidons de cinq litres chacun. Concernant la production, avec sa palmeraie de 60 hectares située à Bonjock dans le Nyong-et-Kelle, elle produit cinq tonnes par mois.
Pourtant les années précédentes, la production était de 10 tonnes le mois. « La production a baissé à cause d'importantes pluies tombées ces derniers mois », regrette la promotrice de Lemopalm. Pour ce qui est des clients, les ménagères habituées des supermarchés préfèrent aujourd'hui s'approvisionner dans ces espaces.
« C'est plus pratique d'acheter de l'huile de palme dans un supermarché, ça fait plus propre que dans nos marchés traditionnels. En plus, on est sûr de la qualité », explique Julienne Eloundou, ménagère rencontrée dans un de ces magasins.
Selon elle, le conditionnement est impeccable et les prix abordables. Parlant toujours d'emballage du produit, c'est l'une des choses qui a séduit le responsable d'un des grands supermarchés de la ville.
Selon Tateh Gurnani : « Les clientes apprécient et en redemandent à chaque fois », se réjouit-il. D'ailleurs, il était le premier à avoir fait confiance à cette productrice et accepté de commercialiser son produit dans les supermarchés de Yaoundé. « On pense continuer l'aventure dans les magasins de la ville de Douala », promet-il.