Au cours d’une réunion autour du Ministre du commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, les acteurs du secteur de la construction ont soutenu le fait que l’offre en ciment puisse couvrir cette fin d’année 2015. Vu les difficultés que connait le secteur de la construction ces temps-ci, un doute plane tout de même sur la capacité de production de 950 000 tonnes de ciment pour les mois à venir.
La production du ciment connait désormais trois noms au Cameroun: Dangote Cement Cameroon, Cimencam et Ciment d’Afrique (CIMAF), «qui se livrent une concurrence sans merci pour la quête des parts des marchés, tant au niveau du Cameroun que dans la sous-région CEMAC», extrait-on des colonnes du journal Le Quotidien de l’Economie du mercredi 21 octobre 2015.
Ces trois entreprises produisent collectivement 3.6 millions de tonnes de ciment par an. Chiffre sensé être revu à la hausse pour l’an 2016, «Cimencam entend accroître de 8% sa production estimée à plus de 1.3 millions de tonne par an» apprend-on des lignes du journal. La production de CIMAF va monter de 380 000 tonnes d’ici la fin de l’année en cours et Dangote quant à lui, indique avoir reçu de nouvelles machines permettant de «booster» sa production. Celle-ci sera alors portée à plus de 1.5 millions de tonnes d’ici l’année 2016.
Par ailleurs, malgré ces promesses de satisfaction du marché local, le Gouvernement a tout de même «délivré des autorisations d’importations de ciment de marques étrangères à certaines entreprises locales comme Quifferou et Fokou pour ne citer que ceux-là», apprend-on. Cette mesure est prise dans le but de combler le déficit en ciment sur le marché camerounais.
Les producteurs locaux s’intéressent beaucoup au marché de la zone CEMAC. «C’est une erreur de penser que toutes ces cimenteries qui viennent s’implanter au Cameroun visent seulement le marché local. Elles sont davantage intéressées par le marché de la CEMAC», indique une source au sein du Ministère du Commerce.
L’insécurité qui règne au Tchad et en République Centrafricaine a été soulevée lors de cette concertation comme étant un ralentisseur à l’exportation des produits camerounais, entrainant ainsi une «accumulation de l’offre». Le sac de ciment dans la majorité des points de ventes coûte tout de même 4 960 FCFA.