L'opérateur Vodafone va-t-il quitter le Cameroun?

Minette Libom Li Likeng, Minette Libom LiLikeng Minette Libong Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunication

Fri, 16 Jun 2017 Source: cameroon-info.net

Interrogée sur la question au Sénat, le ministre des Postes et Télécommunications a réprouvé la présence de Vodafone en territoire camerounais.

Minette Libom Li Likeng n’y est pas allée du dos de la cuillère. Le Ministre des Postes et Télécommunications (MINPOSTEL), était de passage au Sénat le 14 juin 2017 dans la cadre des questions orales aux membres du gouvernement pour la session parlementaire en cours. Elle a été interpellé par le sénateur Pierre Flambeau Ngayap de l’UNDP à propos de Vodafone, indique La Nouvelle Expression (LNE) du 15 juin.

« Nous voyons et entendons depuis quelques mois, des publicités sur une nouvelle téléphonie mobile, la campagne Vodafone. Quel est le statut de cette compagnie au regard de la réglementation en vigueur dans notre pays ? Lui avez-vous délivré une licence ? », a demandé le sénateur.

Le MINPOSTEL n’a pas tourné pour répondre. « Vadafone Cameroun ne dispose d’aucun type de licence (première et deuxième catégories pour exercer au Cameroun en qualité d’opérateur de communication électronique », a-t-elle d’abord lancé avant d’apporter d’autres précisions.

« Le ministre des Postes et Télécommunications du Cameroun a été informée de l’existence de cet opérateur par voie de médias à la suite du lancement de ses activités…Il ressort après investigation que l’entrée de Vodafone Cameroun sur le marché résulterait d’un partenariat entre Vodafone et une entreprise titulaire d’une licence de première catégorie. Après avoir constaté cette entorse à la réglementation, j’ai instamment demandé à cet acteur de se conformer à la réglementation en vigueur. Tout en donnant instruction au régulateur de faire preuve de plus de vigilance en vue d’une stricte conformité aux droits et règlements de la République », a expliqué Mme Libom Li Likeng.

LNE fait savoir qu’en fait, Vodafone Cameroun, qui offre des services internet, ne s’est pas conformé au décret du Premier Ministre du 14 juin 2012, fixant les modalités d’établissement et/ou d’exploitation des réseaux et de fourniture des services de communications électroniques au Cameroun. « Un texte qui prévoit notamment que pour opérer, il faut avoir un titre d’exploitation d’une concession ou un agrément», mentionne notre confrère.

Source: cameroon-info.net