Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC) a été de 2,5% contre 2,1% initialement projeté, a-t-on appris au terme d’une session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).
Dans le même temps, et après une année 2017 caractérisée par une croissance nulle dans la zone, l’inflation devrait se situer sous le seuil communautaire (1,6%), contre 0,9% un an plus tôt alors que le déficit budgétaire (hors don) connaîtra une réduction de l’ordre de 0,3% du PIB, contre 4% en 2017.
LIRE AUSSI: Cameroun: 25% des transferts d'argent proviennent de la diaspora
Le CPM attribue ces différentes tendances à la remontée des cours et de la production du pétrole brut sur le marché international, à l’accélération de la mise en œuvre des réformes économiques, monétaires et financières relatives aux programmes conclus avec le Fonds monétaire international (FMI).
En dehors de la suppression des taux des avances aux Trésors nationaux, conformément aux nouvelles dispositions statutaires de la BEAC, le CPM a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres à 2,95%, le taux de pénalité aux banques à 7%, et le taux de rémunération des réserves obligatoires à 0,05%.
Dans le cadre du pilotage du taux d’intérêt interbancaire moyen pondéré des opérations à 7 jours, il a également annoncé la mise en place d’un corridor autour du taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), soit une facilité marginale de prêt à un taux de 4,70% en remplacement du taux des prises en pension, et une facilité de dépôts à un taux de 0,0% en remplacement du taux d’intérêt sur placement à 7 jours.