A l’occasion de la revue générale du portefeuille de la coopération entre le Cameroun et les partenaires au développement du monde islamique, le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, a indiqué hier à Yaoundé que, sur une enveloppe globale d’interventions s’élevant à 520 milliards de FCFA, la Banque islamique de développement (BID) dispose à elle seule, d’un portefeuille d’environ 428 milliards pour une vingtaine d’opérations. Soit, plus de 85% de tout le portefeuille.
Institution phare de financement de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), à laquelle le Cameroun est membre depuis 1975, la BID a honoré le pays en finançant le tout premier projet dans le monde, à sa création, à savoir le barrage de Song Loulou (388 mégawatts) en 1977. Ce fait symbolique s’est suivi par une augmentation constante des opérations réalisées parce cette institution : projet de construction de la route Olama Kribi (tronçon Olama-Bingambo), Chantier naval de Limbé, route Foumban-Tibati (tronçon Foumba-Manki-Magba-Pont sur la Mapé), etc.
Pour plus d’ancrage au Cameroun, cette Banque islamique a désigné récemment à un représentant local en la personne d’Abakar Abdoulrassoul. Camerounais d’origine, cet ingénieur d’agriculture a parallèlement suivi des études en économique, banque et finance.
A côté de la BID, les principaux partenaires de ce cadre de coopération sont la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea), le Fonds saoudien de développement (FSD), le Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (Fkdea) et le Fonds de l'Opep pour le développement international (Ofid).