Grâce à un concours financier de la Banque mondiale (BM), estimé à 60 millions de dollars (plus de 30 milliards FCfa), le gouvernement camerounais lancera, en 2018, une nouvelle phase du projet «Filets sociaux», qui consiste en des transferts monétaires aux ménages les plus pauvres.
Cette nouvelle phase, qui s’achève en 2023, et dont l’enveloppe de financement a été augmentée de 5 milliards de francs Cfa, apprend-on officiellement, intègrera de nouvelles régions du pays, portant ainsi à sept sur 10, le nombre de régions couvertes par ce projet.
Pour rappel, dans le cadre de ce projet, chaque bénéficiaire reçoit, pendant une période de 24 mois, des transferts d’argent de 20 000 francs Cfa tous les deux mois, et 80 000 francs Cfa les 12ème et 24ème mois, soit une enveloppe globale de 360 000 francs Cfa.
Pour respecter l’engagement d’utiliser ces fonds pour résoudre les problèmes cruciaux de leurs familles tels que le paiement des frais de scolarité, de nutrition ou d’hôpitaux, la majorité des bénéficiaires utilisent généralement ces fonds comme capital pour se lancer dans le petit commerce et d’autres activités génératrices de revenus, apprend-on.
Le projet « Filets sociaux » a été expérimenté, pour la première fois, entre novembre 2013 et janvier 2016, par le gouvernement camerounais, afin de réduire la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans la commune de Souledé-Roua (Extrême-Nord), présentée comme étant la plus pauvre du pays.
Le succès remporté dans le cadre de cette phase pilote a conduit le gouvernement à l’étendre à d’autres régions, afin de réduire le niveau de pauvreté dans les ménages considérés comme étant les plus pauvres.