La C3T fustige de nouvelles stratégies de communication des cigarettes

Dr Flore Ndembiyembe, Présidente C3T Dr Flore Ndembiyembe, Présidente C3T

Thu, 13 Oct 2016 Source: cameroon-info.net

Dans son édition du 13 octobre 2016, le quotidien Mutations souligne que de plus en plus on rencontre dans la ville de Yaoundé des «cigarettes girls». Ce sont en fait de jeunes filles qui se promènent dans les artères de la capitale du Cameroun et qui arborent des t-shirts aux couleurs de marques de cigarettes. Ce fait ne passe pas inaperçu chez la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) qui, avec la même énergie qu’on la connait, dénonce cette nouvelle stratégie de communication des industriels pour vulgariser leur produit.

Réunie le 11 octobre dernier la C3T précise entre autres que les cigarettes girls «ciblent essentiellement les jeunes». M. Caleb Ayong communication Officer de la C3T a dénoncé le fait même qu’il existe aujourd’hui «des parasols à l’effigie des cigarettes, les caisses offertes aux vendeurs qui environnent des établissements scolaires populeux, les slogans qui renvoient au prestige». Les assises de la Coalition se sont révélées être le lieu idoine pour se réjouir d’une campagne récemment suspendue. Une campagne apprend-on des colonnes de Mutations était «sponsorisée par le Groupement Interpatronal du Cameroun (GICAM)». À ce propos, le Dr Flore Ndembiyembe la présidente de la C3T a déclaré qu’«ils pensaient détourner l’attention en feignant de dénoncer la contrebande des produits tabacoles. Pourtant le message d’incitation à consommer la cigarette y était subtilement inséré».

Il faut peut-être rappeler qu’en réalité, au Cameroun, le marquage sanitaire occupe 50% de la surface d’un paquet de cigarettes. «Cela date de la mise en application d’une mesure prise par le Ministère de la Santé publique en juillet 1999», mentionne Mutations. Toutefois le souhait de la C3T est que le marquage sanitaire au Cameroun passe à 60% comme au Burkina Faso ou même à 70% comme au Tchad.

Source: cameroon-info.net