Bien que le démantèlement des frontières douanières entre le Cameroun et l’Union Européenne débute le 4 août 2016, cette ouverture des frontières au commerce extérieur n’est pas encore validée par les autres pays de la sous-région Afrique centrale. Il revient à La Nouvelle Expression du lundi 20 juin 2016, que, pour contenter les parties africaines, certains points devront encore être examinés. «Il s’agit dans certains cas, de l’ouverture des marchés d’Afrique centrale à 73%, et non 80%, comme le souhaite l’Union européenne», peut-on lire dans les colonnes du journal.
Aussi, «le programme de renforcement des capacités et de mise à niveau des économies de l’Afrique centrale, le renforcement des capacités et de mise à niveau des économies de l’Afrique centrale, le financement de l’impact fiscal net pour compenser les pertes de recettes à l’ouverture des marchés, la clause de non-exécution relative aux sanctions de l’Union européenne en cas de non-respect des dispositions de l’article 9 de Cotonou, sont autant d’aspects qui préoccupent les émissaires de la sous-région»,peut-on lire.
D’après Pierre Moussa, Président de Commission de la Communauté Economique et Monétaire des États de l’Afrique Centrale (CEMAC) et négociateur en chef, «toutes les études réalisées dans la sous-région montrent que sans mesures d’accompagnement, l’ouverture des marchés rend nos économies vulnérables pour les 5 pays les moins avancés certes, mais aussi pour les autres qui sont en proie à une conjoncture économique des plus sévères jamais connue dans la sous-région».
Louis Paul Motaze, Ministre camerounais de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), a précisé à la suite de la rencontre ministérielle du 17 juin 2016 à Douala qu’il y aura un document de propositions, «que nous allons proposer au Président du Gabon, parrain des négociations, pour qu'avec ces propositions nous saisissions l’Union Européenne pour la reprise des négociations».