Ils exigent également que le gouvernement leur verse une indemnisation pour amortir les pertes estimées à plusieurs milliards de FCFA depuis que la grippe aviaire a refait surface au Cameroun le 24 mai 2016, amenant les autorités à interdire la vente des poulets dans certaines localités du triangle national.
En marge de la manifestions d’humeur des acteurs du secteur avicole qui a eu lieu ce matin, la Chambre nationale des consommateurs du Cameroun a fait une sortie pour dire qu’elle était contre l’importation des poulets congelés. Elle s’en explique dans le Communiqué radio-presse ci-dessous:
Communique
NON au retour à l’importation des poulets congelés !
Depuis quelques semaines, les consommateurs camerounais sont perturbés par l’annonce et les effets d’une épidémie de grippe aviaire, dont les conséquences néfastes s’amoncèlent au fil des jours, au grand dam des opérateurs de la filière volaille et de la consommation en générale. Pendant ce temps, comme par coïncidence, on parle concomitamment de peste porcine dans certaines localités du pays.
Face à cette catastrophe qui continue d’enfler une certaine polémique, avec des commentaires et autres suspicions qui vont dans tous les sens, la Chambre Nationale des Consommateurs du Cameroun (CNACOC) tient à rappeler aux consommateurs que n’ayant pas été associée à la
moindre enquête concernant cette épidémie, elle ne dispose jusqu’à ce jour d’aucune information fiable susceptible de lui permettre d’affirmer l’existence ou non de cette maladie virale, encore moins la nature de ses véritables origines.
Malheureusement, sur le terrain, les dégâts sont énormes et mettent en péril le programme de la politique avicole mise en œuvre par les opérateurs de cette filière. Pour l’heure, les pertes se chiffrent en dizaines de milliards, pendant que le chômage prend des proportions
alarmantes.
En réalité, pour venir à bout d’une telle crise qui est une affaire de tous, une franche collaboration avec les consommateurs et leurs associations devrait être envisagée par les pouvoirs publics. Ce qui, malencontreusement n’est pas le cas. Plus grave, ceux-ci n’organise aucune campagne de sensibilisation pour donner officiellement aux consommateurs la conduite à tenir face à cette crise. Doivent-ils ou non continuer de consommer les poulets ? Si oui, quelles sont les précautions à respecter ? Etc.
En tout cas quelle que soit la suite réservée à cette nébuleuse appelée grippe aviaire qui est en train de faire le tour du Cameroun, la CNACOC s’oppose énergiquement à tout retour à l’importation des poulets congelés sur le marché camerounais, dont les conséquences néfastes sur la santé sont avérées.
Pourtant, à en croire les informations actuellement disponibles, recueillies auprès des techniciens, le virus de l’influenza aviaire n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire. Les propriétés infectieuses des virus influenza sont détruites très rapidement à des températures supérieures à 60°C (pendant 5 minutes à 60°C, 1 minute à 100°C).
Dans l'hypothèse d'une ingestion de viande de volaille ou d'œufs contaminés et crus, le virus serait détruit par l'acidité du liquide gastrique. Cette transmission s'effectue par les voies aériennes, et non les voies digestives. En réalité, selon les spécialistes de la santé, le virus de la grippe aviaire se transmet par voie respiratoire si le sujet reste longtemps dans un endroit contaminé par des poules, des déchets de poules tels que les matières fécales et les plumes, mais aussi par contact direct.
A l’issue des investigations menées par la CNACOC, celle-ci conseille aux consommateurs une vigilance accrue, et surtout d’être toutefois conscients du risque de contamination croisée. C’est ainsi que les fluides provenant de volailles ou de produits de volaille crus ne doivent jamais entrer en contact lors de la préparation, ni être mélangés avec des produits qui seront consommés crus. Lorsqu'elles manipulent des volailles ou produits de volaille crus, les personnes qui préparent les aliments devront se laver soigneusement les mains, nettoyer et désinfecter les surfaces qui entrent en contact avec ces produits. L'emploi de savon et d'eau chaude suffit.
Avant de consommer de la viande de volaille, il faudra s'assurer que toutes les parties sont bien cuites (la chair ne doit plus être rose); les œufs devront eux-aussi être bien cuits (les jaunes ne doivent pas être liquides). Ceci, pour la simple raison que jusqu'ici, rien n'indique qu'il y ait eu des cas d'infection consécutifs à la consommation de volailles ou produits de volailles bien cuits, même si ces produits étaient contaminés par le virus H5N1. Néanmoins, pour se résumer, la CNACOC recommande de:
- bien cuire la viande (surtout au cœur, il faut que tous les morceaux
atteignent 70°C) ;
- ne pas manger les œufs crus (en les gobant notamment) et évitez les
préparations avec les œufs crus ;
- veiller à bien cuire les préparations, et surtout ne pas goûter la
préparation avant la cuisson !
Fait à Douala, le 16 juin 2016
Le président, Calvin J. NYA
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