Il s’est tenu récemment, à Libreville, au Gabon, la concertation annuelle entre le Secrétariat général de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).
Le Secrétaire général de la Cobac, Halilou Yerima Boubakary, a noté le bon fonctionnement des réunions des collèges des superviseurs, s’agissant de la supervision des groupes bancaires implantés dans les deux juridictions. Cependant, il a relevé que « des insuffisances demeurent dans la gouvernance, la surveillance et la maîtrise des risques de certains de ces établissements ». De même, il a constaté que « les fonds propres de nombreuses filiales de ces groupes bancaires n’assurent pas, bien souvent, une adéquation satisfaisante avec le niveau des risques encourus ».
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Halilou Yerima Boubakary, sans nommément citer une banque, a ajouté : « certaines places bancaires présentent déjà des signes d’essoufflement en laissant apparaître une inadéquation des fonds propres en lien avec le risque souverain, le volume des créances en souffrance en forte hausse et un niveau élevé du risque opérationnel ».
M. Boubakary a alors appelé à continuer une surveillance constante, basée principalement sur le profil des risques des établissements assujettis, afin de garantir la stabilité des secteurs bancaires respectifs des pays membres de la Cobac (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée équatoriale, Congo, RCA) et l’Uemoa (Mali, Burkina Faso, Sénégal, Guinée Bissau, Côte d’Ivoire, Bénin, Togo et Niger).
Rappelons, qu'en mars 2015, par exemple, les créances en souffrance avaient déjà atteint la somme de 894 milliards FCFA, soit environ 11,8% des crédits bruts octroyés sur cette période par l’ensemble des 52 institutions bancaires supervisées par la Cobac.
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