Le Président de la Fondation internationale Inter-Progress évoque la genèse et les contours de la toute première édition de la Foire internationale des affaires et du commerce (Fiac), qui se déroulera du 24 mars au 8 avril 2018 à Douala, la capitale économique camerounaise.
Comment est née l’idée d’organiser la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala ?
L’idée de la Foire internationale des affaires et du commerce de Douala est née dès 2008, à la suite des trois premières éditions de Promote, le Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé. Avec notre mandant du gouvernement, à savoir le ministre du Commerce, et notre superviseur, le Secrétaire général de la présidence de la République en l’occurrence, ainsi que des organisations patronales et des chefs d’entreprises partenaires, nous avons constaté le succès de Promote qui est devenu le premier rassemblement économique en Afrique centrale.
Nous avons également constaté les limites de ce rendez-vous des affaires qui est une manifestation ayant à la fois des caractéristiques d’une foire et d’un salon, et qui réunit des exposants dont les uns désirent participer à un salon international du savoir-faire pour rechercher des partenariats, de l’investissement, de nouvelles clientèles proches et lointaines, présenter de nouveaux produits et services, mais où la vente n’est pas le premier objectif, pendant que les autres souhaitent simplement participer à un vaste espace de vente ouvert aux plans local, régional et international, où toutes les formes de marketing commercial cherchent à améliorer leur efficacité, y compris dans la revente, l’export-import, etc.
C’est ainsi que, pour les uns, Promote devrait toujours mieux favoriser les échanges entre exposants, et entre exposants et visiteurs, par l’organisation de B to B, de B to G, des séminaires, des débats ciblés, le tout dans un cadre peu bruyant, invitant aux échanges individuels et collectifs. Un cadre où l’on se parle dans un environnement propice, qui donne une place de choix aux échanges à tous les niveaux des hiérarchies entre cadres des entreprises, de la start-up jusqu’à la grande entreprise.
C’est ainsi, suite aux observations faites et entendues, que d’autres désirent participer à une grande fête du commerce, avec toutes les composantes de pointe, avec les meilleures formes de vente, tout en valorisant la vente des produits locaux. Tout cela converge vers des produits recherchant la meilleure qualité, afin de satisfaire les consommateurs qui sont les arbitres de la compétition commerciale.
Donc, la Fiac n’est pas simplement la réplique du Salon Promote. Comment organisez-vous une telle manifestation après ces constats ?
Nos mandants nous ont demandé d’étudier ce qui pourrait le mieux répondre aux besoins des entreprises camerounaises, non seulement pour le marché intérieur, mais aussi aux ouvertures incontournables sur le marché extérieur.
Ce qui a mis en lumière, d’une part, la position exceptionnelle du Cameroun au cœur du continent et, d’autre part, la complémentarité historique qui existe au plan économique entre Yaoundé, une capitale bien placée pour inviter à un des grands salons des affaires, et Douala, une métropole économique qui booste l’action commerciale multiforme de tout son poids démographique et par ses diversités.
C’est ainsi que les plus hautes autorités camerounaises, en concertation, ont décidé l’alternance entre la Fiac, qui sera organisée à Douala pendant les années paires, et Promote, qu’abritera Yaoundé au cours des années impaires, faisant du Cameroun un pôle promotionnel pour les entreprises, avec deux manifestations solidaires et complémentaires. Le chef de l’Etat apporte son haut patronage aux deux manifestations.
Ainsi, le Cameroun offre une ouverture internationale aux entreprises et aux institutions concernées par l’action économique, grâce à un outil de promotion internationale chaque année.
Quelles sont les principales articulations de ce nouveau rendez-vous que la Fondation internationale Inter-Progress s’apprête à organiser en mars 2018 ?
Le site est provisoire, avec des équipements adaptés, en partie climatisés et en partie ventilés. Il est gracieusement mis à disposition par Camtel (opérateur historique des télécoms) au quartier Bependa.
Il faut souhaiter que le succès de cette première édition conduise à la désignation d’un terrain définitif, pour la construction d’un centre d’exposition polyvalent. La Fiac 2018 offre un accueil à quelque 700 exposants exerçant toutes les formes de commerce. Une grande salle climatisée permettra des débats fédérateurs, dont deux sont en préparation sur les thèmes : « Renforcer les exportations camerounaises à travers les accords de partenariat économique avec l’Union Européenne » et « Les entreprises camerounaises de toutes les tailles intéressées à l’export vers les USA par les mécanismes de l’Agoa ».
Le site offrira, bien entendu, des espaces réservés aux échanges entre commerçants et clients ; la période des fêtes de Pâques sera propice à l’afflux des visiteurs. On trouvera des espaces de restauration et de boissons, notamment un grand café snack avec un podium, des animations, un espace brasseries de 600 places assises. Un espace sera réservé aux jeux et loisirs, avec une garderie d’enfants animée par une grande entreprise, trois grands manèges, des jeux de société, etc.
Une bourse de l’emploi pour les jeunes sera animée par le Fonds national de l’emploi (FNE), partenaire des grandes manifestations.
Une médiatisation innovante orchestrée par Media Plus permettra à de larges milieux de participer à la manifestation.
Un guide du visiteur distribué gratuitement comprendra les coordonnées de toutes les entreprises exposantes, ainsi que des sponsors qui participent à la réussite de la Fiac.
Quelles conditions doit remplir un opérateur économique qui souhaite participer à la Fiac ?
La souscription est facilitée par la consultation du site www.fiacdouala.org, les prix sont très incitatifs, l’organisateur ne prélevant aucune marge pour sa structure. Une action spéciale pour tous les exposants qui s’inscriront à la première édition de la Fiac, avant le 31 janvier, est lancée.
Pour tous ceux qui désirent étudier des conditions spéciales de leur participation, la Fondation international Inter-Progress et ses collaborateurs est disposée à les recevoir à Douala et à Yaoundé, selon une heure qui sera indiquée à toute personne téléphonant aux numéros : Douala 675 29 35 91 / 669 96 23 46 Yaoundé 222 21 44 15 / 677 70 76 79 / 669 99 93 13 / 699 93 95 88
Avez-vous déjà une idée de la participation étrangère à la Fiac qui se veut internationale ?
La première édition sera surtout fréquentée par toutes les entreprises camerounaises qui exercent des activités commerciales et celles de la zone Ceeac, les 10 pays d’Afrique centrale comprenant les pays de la Cemac, et quelques délégations des pays plus lointains. Les négociations sont en cours.
Quelles sont vos principales attentes à l’issue de cette manifestation et de l’alternance entre Promote et la Fiac ?
Les valeurs fortes n’ont pas besoin de longues explications. Ce que «l’ouvrier de l’évènementiel», à savoir la Fondation et son équipe, espère de toute manifestation promotionnelle de l’entreprise est d’en constater l’utilité. Et ce constat se fera dès lors dans l’alternance entre Fiac et Promote.
Ces rencontres économiques sous la forme de grandes foires et de grands salons offrent de plus en plus aux exposants, entre eux, et aux exposants et les visiteurs, une occasion rare de se parler en direct, et par là de dépasser le risque d’une réduction dans la qualité des échanges, où les techniques modernes ont pris une place toujours plus large.
L’usage et la force de la parole demeurent, à nos yeux, la forme d’échange la plus riche et la plus respectueuse, quand on peut la pratiquer dans une grande foire et un grand salon.