La Grippe aviaire attaque le secteur de la provenderie

Les répercussions de l’épidémie de grippe aviaire qui touche le Cameroun depuis environ un mois se font déjà ressentir. Après les aviculteurs, ce sont les provendiers qui sont touchés. Ceux des zones déjà affectées par le virus du H5N1 éprouvent de la peine à écouler leurs marchandises depuis une semaine.

La révélation est du journal Le Quotidien de l’Économie (LQE), édition du 15 juin 2016. Selon le journal, «si, à Douala, les provendiers ne sont pas très inquiets quant à l’épizootie de la grippe aviaire au complexe avicole de Mvog-Betsi, ce n’est pas le cas des producteurs de provende en activité dans certaines régions ou villes du Cameroun».

En commençant par le Centre, la toute première région touchée par l’épidémie. Témoignages à l’appui, LQE démontre que les producteurs de provende sont anxieux. C’est le cas d’Alain Fossi qui affirme que «les éleveurs de poulets ont déserté mon comptoir. Et, pour l’instant, la situation ne semble pas s’améliorer». Une situation qu’il vit depuis une semaine.

La situation n’est pas meilleure à l’Ouest. Orolion Kamdem, éleveur et provendier à Bafoussam, indique qu’«on connait tous les dégâts causés par la grippe aviaire. Et, cette situation impacte sérieusement notre activité». Cette peur du lendemain est relayée par Selon Samuel Yen, coordonnateur régional du Projet d’Investissement et de Développement des Marchés Agricoles (PIDMA). A Bafoussam, dit-il, «les provendiers rencontrent énormément de problèmes. Et, à cause de cette situation, ils redoutent pour leur activité, qui est d’ailleurs un élément important dans la filière avicole».

Cet état de choses est la conséquence de la mesure d’interdiction de la vente du poulet dans les villes déjà touchées par la grippe aviaire. Dans le département du Mfoundi, cette mesure a empêché la vente de 342 000 poulets arrivés à maturité, indique François Djonou, président de l’Interprofession Avicole du Cameroun (IPAVIC).