Des prévisions plutôt optimistes, au regard de la gravité de la sécheresse cette année dans la partie septentrionale du pays, où la société mène ses activités.
La Société de Développement du Coton (SODECOTON) table sur une production de 267 000 tonnes en 2016 selon des prévisions révélées lundi 25 avril 2016 par la direction de cette entreprise. Pour bon nombre d’observateurs, ces prévisions sont plutôt optimistes au regard de la gravité de la sécheresse cette année dans la partie septentrionale du pays, où la société mène ses activités.
Pour y faire face, l’entreprise, fleuron de l’agro-industrie dans la partie septentrionale du Cameroun, a recours à une technique de l'irrigation pratiquée depuis des années par les producteurs de coton. Ce caprice du climat ne devrait pas beaucoup impacter la production.
«Si la SODECOTON venait à atteindre cet objectif, ce serait une réelle performance pour cette entreprise, si en plus des caprices climatiques, l'on tient compte également des défis sécuritaires avec des exactions de la secte terroriste nigériane Boko Haram à l'Extrême-Nord du Cameroun», analyse un observateur de l’économie camerounaise.
L’on se souvient que pour financer sa campagne 2016, la SODECOTON a levé en février dernier, 35 milliards de francs CFA - extensible à 40 milliards de francs CFA en fonction des besoins - auprès d'un consortium de cinq banques locales.
Les fonds ainsi mis à la disposition de la SODECOTON vont permettre de payer plus de 220 000 producteurs de coton recensés dans le Grand-Nord du Cameroun et regroupés au sein de la Confédération Nationale des Planteurs de Coton du Cameroun (CNPC-C).
Ils permettront aussi de régler les nombreux partenaires de la SODECOTON que sont les fournisseurs d’intrants (engrais, pesticides, etc.), les transporteurs et les prestataires, entre autres charges.
Créée en 1974 pour gérer la filière coton, la Société de Développement du Coton a pour mission d’organiser la production et la commercialisation du coton sur l’étendue du territoire. Elle détient plusieurs sites de production à travers le Cameroun.