À en croire le Directeur général de la SONARA, Ibrahim Talba Malla, «le fait de disposer d’une unité de distillation sous vide nous permet déjà de traiter le brut lourd à l’instar du brut camerounais».
Pour le moment, apprend-on, il ne s’agit pas encore d’un procédé rentable, au regard de la quantité marginale de la production nationale, d’autant que «pour raffiner le brut lourd d’une manière plus rentable et plus compétitive, la raffinerie doit se doter d’une unité de transformation plus complexe et c’est effectivement la finalité de l’installation de l’hydrocraqueur pour la deuxième phase dont les travaux n’ont pas encore démarré».
«Ce n’est qu’au terme de cette deuxième phase que nous allons pouvoir traiter massivement et d’une manière plus rentable le pétrole brut camerounais et de la CEMAC», a indiqué Ibrahim Talba Malla.
Construite en 1981, cette raffinerie est devenue obsolète au regard de l’évolution technologique dans le secteur. La remise en état de cette raffinerie engagée en 2010 vise trois objectifs à savoir: un objectif stratégique consistant à maximiser le traitement de brut camerounais et de la zone Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).
Un objectif économique permettant d’atteindre la capacité optimale de traitement de l’unité de distillation de 2,1 millions de tonnes par an à 3,5 millions de tonnes par an et un objectif commercial visant à maximiser la production des produits qui se valorisent mieux et qui répondent à la demande du marché local et régional.
Compte tenu de son intensité financière et pour un meilleur suivi d’exécution, le projet a été divisé en deux phases. Les travaux proprement dits de la première phase comprennent la construction d’une unité préflash, d’une unité de distillation sous vide, d’un deuxième reformeur catalytique, d’une unité de cogénération, d’une unité de traitement des eaux, d’une nouvelle torche, de dix nouveaux bacs de stockage de produits.
À ce jour, les travaux sont réalisés à 94% alors que la SONARA prévoit un arrêt au mois d’octobre et novembre 2017 pour connecter les nouvelles unités aux anciennes.
Avec la fin de la première phase, «nous allons pouvoir augmenter la capacité de raffinage de 2,1 millions de tonnes à 3,5 millions de tonnes par an et accroître la flexibilité d’exploitation grâce aux nouvelles capacités de stockage et autres offsites», a déclaré le Directeur général.