La Société camerounaise des eaux (CDE) en liquidation

Un Centre De Traitement De Leau Potable La dissolution a été acté

Tue, 4 Apr 2023 Source: www.camerounweb.com

L'acte de dissolution à l'amiable a été enclenché et une mise en liquidation de la Camerounaise des Eaux (CDE) a été entreprise. Pour l'heure, Toubali Ahmed a été nommé liquidateur pour une durée de 3 ans, selon les informations parvenues à la rédaction de camerounweb.

La Société camerounaise des eaux (CDE) est donc en liquidation, selon une annonce légale publiée ce 30 mars. « Aux termes du procès-verbal de l’assemblée générale extraordinaire tenue le 1er/02/2023 et reçu en dépôt le 02/03/2023 par le notaire soussigné, les actionnaires ont décidé : de dissoudre à l’amiable la société, après avoir constaté la situation des capitaux propres devenue inférieure à la moitié du capital de la société ; de nommer monsieur Toubali Ahmed, en qualité de liquidateur, pour une durée de trois ans », renseigne l’annonce.

A l’analyse de ce document, il apparaît que la CDE, d’un capital de 7,002 milliards de FCFA, a perdu au moins la moitié de ses fonds propres, soit 3,5 milliards de FCFA. Cette situation est compréhensible car, depuis le 30 avril 2018, l’entreprise publique Camwater, jusque-là en charge uniquement de la production de l’eau, a également repris le volet commercialisation, activité dévolue en 2008 à la Camerounaise des eaux (CDE), contrôlée par un consortium marocain conduit par l’Office national de l’eau potable (Onep).

La CDE est ainsi conduite vers la fin de son existence parce que l’Etat du Cameroun n’a plus voulu lui renouveler sa concession en 2018, selon une correspondance datée du 28 mars 2016, dans laquelle le SG de la présidence de la République répercutait au Premier ministre, cette instruction du chef de l’Etat camerounais. Les Marocains avaient préalablement été déclarés adjudicataires de ce contrat en septembre 2007, au terme d’un appel d’offres international lancé en juillet 2006 par le gouvernement camerounais, dans le cadre de la privatisation de la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC). L’ONEP et ses colistiers avaient alors été plébiscités au détriment d’opérateurs de renom tels que Veolia.

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