L’entreprise publique a néanmoins assuré les pouvoirs publics, ses partenaires et le public en général que les dispositions ont été prises, en relation avec les autorités compétentes, en vue de garantir l’approvisionnement continu du marché local en quantité et en qualité des produits pétroliers raffinés.
Débuté en 2010, le projet de modernisation et d’extension de la Sonara, d’un coût d’environ 200 milliards FCFA et dont la livraison de la 1ère phase était par ailleurs prévue pour mars dernier, consiste à porter sa capacité de production de 2,1 millions à 3,5 millions de tonnes annuels.
Il s’agit également de la construction d’une distillation sous vide d’une capacité de 1,3 million tonnes par an, de l’installation d’une unité de cogénération opérant sur résidu sous vide et de l’augmentation de la capacité de stockage.
Depuis le démarrage de la raffinerie, en 1981, la SONARA dessert non seulement la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) mais aussi d’autres pays du continent africain (Nigeria, Togo, Ghana) et bien au-delà (États-Unis et Europe).
Cette unité, conçue au départ pour traiter du brut léger («Arabian Light»), a été confrontée à une inadéquation entre l’outil existant à la raffinerie et les bruts «lourds» produits par le pays et essentiellement destinés à l’exportation, cependant que le Cameroun importe du brut léger du Nigeria et de la Guinée Équatoriale, raffiné par la SONARA pour la consommation interne.
La phase II du projet de modernisation des installations de la SONARA, qui portera son coût total à 500 milliards FCFA, permettra à cette unité de se doter d’un plateau technique à même de raffiner le brut produit localement.