La contrebande fait perdre à l’Etat plus de 100 milliards de FCFA

Argent Poutre ArtgpoA la contrebande est un vrai fléau au Cameroun

Fri, 1 Dec 2017 Source: actucameroun.com

La contrebande et la contrefaçon constituent un vrai fléau pour l’économie camerounaise avec en moyenne des pertes estimées à plus de 100 milliards de francs CFA, selon le ministère des Finances (MINFI).

Des statistiques du gouvernement qui corroborent ceux des investisseurs, en l’occurrence le Groupement inter patronal du Cameroun (GICAM) qui a attribué la faillite de plusieurs entreprises locales à ces fléaux, rapporte l’Agence de presse africaine.

En effet, la contrebande et la contrefaçon touchent tous les secteurs de l’économie, notamment des produits de grande consommation: boissons, ciment, sucre, poulet congelé, cosmétiques, cigarettes, tissus, médicaments, emballages plastiques non biodégradables, etc.

Les entrepreneurs locaux déplorent le fait que le marché local soit inondé de produits frauduleux et demandent à l’État d’agir pour protéger les nationaux. Malgré des opérations « coup de poing » régulièrement orchestrées par les autorités pour endiguer ces maux, la situation reste inquiétante.

Le ministère du Commerce, à travers la Brigade de contrôle et de répression de la fraude et ses démembrements locaux, procède souvent à des saisies de divers produits soit contrefaits, soit issus de la contrebande sans oublier d’autres administrations à l’instar de la douane qui a lancé l’opération Halte au commerce illicite « HALCOMI ».

Pour une lutte plus efficace contre ces fléaux, le ministère du Commerce a signé en 2016, avec la société camerounaise Amla Metrics, une convention pour la conception d’une application numérique visant à détecter les produits de contrebande ou de contrefaçon.

Cette application permettra d’assurer la traçabilité des produits commercialisés sur le marché camerounais, à partir d’un serveur installé au ministère du Commerce. Dans ce serveur seront préalablement enregistrés les codes-barres et vignettes de tous les produits entrant légalement sur le marché camerounais. Rien ne filtre sur l’avancement de ce projet.

Source: actucameroun.com