La crise économique qui secoue les pays de la sous-région Afrique centrale a largement freiné la vente des voitures neuves au Cameroun l’année dernière.
Selon Le Quotidien de l’Économie du 28 février 2017, si la vente des véhicules neufs fait marche-arrière au Cameroun, c’est à cause de la baisse du train de vie de l’État de l’ordre de 8,27% en 2016, de la chute des cours du baril du pétrole et des minerais sur le marché mondial, et des problèmes d’ordre structurel.
Le marché camerounais de l’automobile est estimé à 2500 véhicules neufs vendus par an, alors qu’il devrait atteindre les 7500. Le mauvais climat des affaires est également l’autre frein qui empêche les distributeurs de commercialiser plus de voitures. Il se traduit par le manque de confiance et le non-paiement des factures. «C’est l’une des raisons qui bloquent les investisseurs allemands à investir chez nous», lâche un opérateur économique camerounais.
Pourtant, les spécialistes sont d’avis que les véhicules d’occasion sont de grands dangers pour la santé publique, car elles ne respectent aucune norme de sécurité et émettent massivement de l’oxyde d’azote, très cancérigène. Pour les experts, le gouvernement devrait réduire le taux de douane et de Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) pour les voitures de petites cylindrées moins 1500 cm3-, pour éviter une sortie de route.
«Ce qui permettrait de vendre des véhicules à moins de 10 millions et de rajeunir considérablement notre parc automobile. Et pour compenser cette perte de recettes publiques, on pourrait augmenter les taxes sur les véhicules de luxe -plus de 3000 cm3- qui polluent plus et nuisent le plus à la santé», explique le Pr Christian Patrick Kouam, ingénieur en construction automobile, économiste et Professeur de Management.
Contrairement du Cameroun, les pays du même niveau comparable des autres régions d’Afrique sont en pleine croissance, apprend-on du journal. Les gens achètent plus de véhicules neufs dans les pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire et même le Gabon. «Chez nous, ce n’est pas encore le cas et on doit y arriver. Le phénomène des vieux taxis est mauvais pour l’image que notre pays donne à ses nombreux visiteurs et pour la santé et la sécurité des populations», commente un acteur du secteur.