Avec une croissance modérée du produit intérieur brut (PIB) de 1,1%, au premier trimestre de 2017, le Cameroun affiche, selon l’Institut national de la statistique (INS), un ralentissement du rythme de l’activité économique par rapport au même trimestre de 2016 qui avait enregistré un niveau assez élevé de 5,4%.
« La mauvaise tenue des activités du secteur secondaire, qui enregistrent une contribution négative de 1,5 point à la croissance, explique la sous-performance », explique l’INS qui ajoute que deux branches ont principalement contribué au repli d’activité dans ce secteur, à savoir : les branches « Extraction de pétrole brut » et «Bâtiments et travaux publics ».
Du côté de l’offre, rassure néanmoins l’INS, la bonne nouvelle vient du secteur primaire où toutes les branches d’activité se sont bien comportées malgré le ralentissement observé dans « l’agriculture industrielle et d’exportation », encore affectée par la baisse des cours du cacao. De même, toutes les branches d’activité du secteur tertiaire enregistrent des contributions positives à la croissance, à l’exception de «l’administration publique, santé et éducation » affectée par une contraction des dépenses de personnel.
En ce qui concerne la demande, la croissance au premier trimestre 2017 est le fait de la bonne tenue de la composante privée des investissements et de la consommation finale, malgré un repli de leurs composantes publiques. Le tout est tempéré par un ralentissement des échanges extérieurs sous une baisse en volume de 0,7% des exportations combinée à une hausse en volume de 4,1% des importations.