La cybercriminalité a coûté 3 milliards de perte au Cameroun en 2015

EBOT EBOT ENAW ANTIC Le DG de l'ANTIC, Dr Ebot Ebot Enaw

Thu, 3 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

Dr Ebot Ebot Enaw l’a déclaré mardi 1er mars 2016 lors du forum sur l’enjeu de la cybersécurité dans le développement de l’économie numérique au Cameroun.

La cybercriminalité est au cœur des échanges du forum sur l’enjeu de la cybersécurité dans le développement de l’économie numérique au Cameroun, qui s’est ouvert à Douala mardi 1er mars 2016. Selon le directeur général (DG) de l’Agence nationale des technologies de l’information et des télécommunications (ANTIC), Dr Ebot Ebot Enaw, plusieurs banques locales ont été victimes des pertes financières « faramineuses » estimées à plus de 03 milliards de FCFA, l’an dernier.

Selon le DG de l’ANTIC, ces pertes seraient occasionnées par le «Skimming», un cyber-crime qui «se manifeste par le piratage des cartes magnétiques à l’aide des dispositifs spéciaux insérés par des cybercriminels dans des guichets automatiques de billets de banque», lit-on dans les colonnes de Le Quotidien de l’Economie en kiosque mercredi 2 mars 2016. Dr Ebot Ebot Enaw a également révélé que les opérateurs de téléphonie mobile souffrent du même mal.

En plus du «Skimming», le détournement du trafic téléphonique via les «Simbox», qui permettent à des personnes situées à l’étranger de passer des appels à des tarifs locaux, causent également des dépenses financières colossales aux opérateurs de téléphonie et, par ricochet, à l’Etat. C’est à cause de ce moyen frauduleux de Simbox «qu’un opérateur de la place a perdu près de 38 milliards de FCFA», relève le DG de l’ANTIC sans mentionner le nom de la victime.

Les administrations publiques et les personnes physiques ne sont pas en reste. «Près de 20 administrations publiques camerounaises notamment l’Assemblée nationale et la Cameroon Radio Television (CRTV) ont été victimes du «webdefacement», qui se trouve être une forme d’arnaque consistant à changer de manière frauduleuse l’apparence d’un site web», apprend-on dans le journal. Plusieurs autres cas de cyber crimes ont également été observés chez certains individus et entreprises. Le «phishing», cette technique d’attaque consistant à usurper une adresse email ou un site web, dans l’optique d’arnaquer un individu ou une entreprise. A ce niveau, les responsables de l’ANTIC ont recensé au total 100 cas.

Le Cameroun dispose d’une loi contre la cybercriminalité. Il s’agit de la Loi N° 2010/012 du 21 décembre 2010 relative à la cybersécurité et à la cybercriminalité au Cameroun. Elle prévoit en son chapitre 2 des sanctions diverses pour des auteurs de quelques formes de cybercriminalité que ce soit.

Source: cameroon-info.net