Le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique (MINMIDT), Ernest Ngwaboubou, annonce le démarrage du Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées au Cameroun (PECAE), le 31 août 2016.
Les marchandises visées par ce programme sont : le sucre, les céréales et légumineuses, les engrais ; les produits animaux et de la pêche (frais et congelés – pas traitées), les produits laitiers frais, les produits agricoles frais, les biens usagés ou d’occasion, les matériels et équipements électriques, les huiles alimentaires, les produits cosmétiques.
Dans un communiqué publié dans la presse publique le 09 août, Ernest Ngwaboubou indique les marchandises soumises au PECAE ne pourront être dédouanées qu’après présentation des certificats de conformité délivrés par l’Agence des Normes et de la qualité (ANOR). Il recommande par ailleurs aux importateurs d’«exiger» l’attestation de conformité avant expédition des marchandises.
[i «Lesdits certificats seront basés sur les résultats des activités d’évaluation de la qualité des marchandises à destination du Cameroun, effectuées par les organismes accrédités et dûment mandatés pour la phase pilote (SGS et Intertek) donnant lieu à des attestations de conformité ou des rapports de non-conformité.
A cet effet, toute marchandise importée au Cameroun sans certificat de conformité se verra appliquer une pénalité] de 5% du chiffre d’affaires ou 100% du bénéfice net estimé, conformément à la réglementation en vigueur», précise Ernest Ngwaboubou.
Le PECAE adopté par le Premier ministre, Philémon Yang, en septembre 2015 vise à réduire le risque que des produits à résultats négatifs au test de conformité se retrouvent sur le territoire national. «Cette réforme majeure a pour objectif de renforcer la politique gouvernementale en matière de qualité, dans le but de garantir la santé et la sécurité des consommateurs, de préserver l’environnement et de protéger l’industrie locale contre les produits et les matières premières importés de mauvaise qualité», souligne le communiqué.
Ernest Ngwaboubou rappelle aux importateurs que les frais d’inspection des produits à l’arrivée seront à leur charge. Il en est de même des coûts liés à la destruction ou au recyclage des marchandises jugées non-conformes.