Pour la Caisse autonome d’amortissement, les créances publiques du Cameroun restent viables sur l’horizon de 20 ans, avec un risque de surendettement modéré.
Dans sa publication du 27 juin 2017, Le Quotidien de l’Economie révèle que la dette de l’Etat s’élève à 5 383 milliards de FCFA au 31 mai 2017. Ce qui représente 30,3% du Produit Intérieur Brut (PIB). La dette publique directe, peut-on lire, est évaluée à 5 021 milliards, soit 28,2% du PIB, et représente 93,6% de cet encours, contre 6,4% de dette avalisée y compris les avances statutaires tirées auprès de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) évaluées à 281 milliards de FCFA. Cet encours a connu une augmentation de 1,6% en glissement mensuel et 13% en glissement annuel.
S’agissant particulièrement de la dette publique directe, elle est composée de celle de l’extérieur à hauteur de 3991 milliards (22,4% du PIB), et de celle de l’intérieur estimée à peu près à 1047 milliards de FCFA (5,9%). Le service de la dette publique réglé par l’Etat au cours des cinq premiers mois de l’année 2017 s’élève à 209,4 milliards, dont environ 111,2 milliards au titre de la dette intérieure et 98 milliards pour le compte de la dette intérieure. Le service prévisionnel cumulé pour la période allant de janvier à mai, inscrit dans la loi de finances 2017 porte sur 240,4 milliards traduisant un taux d’exécution de 87,1%. Ce taux d’exécution reste en cohérence avec la tendance amorcée dès le premier trimestre de l’année, fait savoir le quotidien.
Lequel rappelle que le ministre des Finances (Minfi), Alamine Ousmane Mey a publié le 22 juin dernier l’exécution budgétaire du Cameroun à fin mars 2017. Et selon le document, le service effectif de la dette extérieure se chiffre à 44,9 milliards de FCFA au premier trimestre, contre 63,4 milliards au cours de la même période en 2016. Ce qui représente une diminution de 18,5 milliards (-29,2%). «Son taux de réalisation est pratiquement de 100% et, il n’y a pas accumulation d’arriérés sur la dette extérieure», souligne Alamine Ousmane Mey.
Au terme de la récente analyse de la viabilité de la dette (AVD) publique réalisée en mai 2017 par la CAA et le Comité d’analyse de la viabilité de la dette, il ressort que, la dette extérieure et la dette publique du Cameroun au 31 décembre 2016 restent viables sur l’horizon de 20 ans, avec un risque de surendettement modéré. Suivant la méthodologie du cadre de viabilité de la dette, tous les indicateurs d’endettement restent en dessous de leur seuil critique respectif durant toute la période d’analyse dans le scénario de référence. «Toutefois, le dépassement desdits seuils en cas de choc pour les ratios de la valeur actualisée de la dette sur les exportations, service de la dette sur les exportations et service de la dette sur les recettes, justifie la situation du risque de surendettement modéré», souligne la CAA.