Le 30 août 2016 à Yaoundé, au cours d’une cérémonie de présentation et d’adoption des textes régissant le fonctionnement du Comité national de la dette publique, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, a révélé que la dette publique du Cameroun est de 4754 milliards de francs Cfa à fin juillet 2016. Ce qui représente seulement 27,3% du PIB du pays et est donc très en dessous de la norme de 70% admise dans la zone Cemac.
Malgré ces chiffres qui semblent conforter les autorités publiques nationales, le Cameroun essuie depuis plusieurs mois les critiques des institutions de Bretton Woods. Si dans ses différents rapports le FMI dénonce un endettement rapide du pays (après l’initiative PPTE de 2006), surtout à des taux d’intérêts non concessionnels ; la Banque mondiale a, dans un rapport daté d’avril 2016, d’ores et déjà classé le Cameroun parmi les pays d’Afrique sub-saharienne présentant un risque de surendettement élevé.
Le 30 août dernier, le Ministre Ousmane Mey a plaidé pour une prudence plus accrue en matière d’endettement public et pour une gestion efficiente et efficace des fonds empruntés, eu égard aux nombreux projets d’infrastructures actuellement en cours ou projetés sur le territoire camerounais, lesquels nécessitent toujours d’importants financements.
Pour rappel, le Comité national de la dette publique a été institué par décret du Premier ministre du 4 août 2008. Présidé par le ministre en charge des Finances, cette instance a pour mission de coordonner, de suivre la mise en œuvre de la politique nationale d’endettement public et de gestion de la dette publique, de veiller à sa mise en cohérence avec les objectifs de développement et la capacité de l’Etat.