Financé à hauteur de 50 milliards de francs Cfa par la Banque mondiale, le Projet de développement et d’investissement des marchés agricoles (Pidma) ne se déploie pas sur le terrain comme il se doit depuis son lancement il y a un peu plus d’un an. C’est du moins ce qu’une équipe de la Banque mondiale vient de signifier au ministre de l’Agriculture au cours d’une audience.
A l’origine des retards observés dans l’implémentation de ce projet devant permettre de booster la production du maïs, du sorgho et du manioc au Cameroun au cours des cinq prochaines années, afin d’approvisionner les entreprises agro-industrielles ; se trouve la faible structuration des coopératives devant bénéficier des financements dans le cadre de ce projet, apprend-on.
Pourtant, des entreprises agro-industrielles telles que Guinness, la filiale locale du groupe Diageo, ou encore Nestlé Cameroun, comptent beaucoup sur ce projet pour réduire leurs importations de matières premières ; en s’approvisionnant directement auprès des producteurs de maïs et de manioc financés par le Pidma.