Le cabinet Roland Berger propose la fusion de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) à Libreville et Douala Stock Exchange (Dsx) à Douala, au Cameroun.
Une mission de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) accompagnée d’une équipe de consultants du cabinet Roland Berger, séjourne actuellement au Cameroun pour une étude sur le potentiel du marché financier de l’Afrique centrale, lancée en juillet dernier.
Cette étude, qui a été financée par la Banque mondiale, dans le cadre du projet de renforcement des capacités des institutions de la Cemac, vise à produire un rapport sur le marché des entreprises. C’est pour accroître la culture boursière.
De l’avis de nombreux experts qui suivent l’évolution des marchés financiers en Afrique centrale, l’existence des deux places boursières dans la zone Cemac, ne permet pas la construction d’un marché des valeurs mobilières liquide et efficace dans cette sous-région.
Dix ans après la création de la Bvmac et douze ans après que la Dsx ait été portée sur les fonds baptismaux, l’idée d’une fusion trotte plus que jamais dans l’esprit de nombreux analystes des marchés des capitaux, et même de responsables politiques.
« De plus en plus, j’entends parler de la nécessité de fusionner les bourses de Douala et de Libreville. Je crois que c’est une voie intéressante. Personnellement, j’y suis favorable », a déclaré Pierre Moussa, le président de la Commission de la Cemac. C’était le 14 août 2013 lors d’une rencontre sur l’évaluation du Programme économique régional (PER).
Déjà en 2011, la Banque africaine de développement (BAD) avait proposé un projet de fusion pour stopper définitivement la compétition engagée depuis plusieurs années entre les deux places boursières.
Selon la proposition de la BAD, la Bvmac devrait être déplacée à Douala, au Cameroun, où l’activité économique est plus importante, et le régulateur de la sous-région (COSUMAF) devrait être maintenu dans la capitale gabonaise.
Au sein de la Cemac, si l’idée de la fusion est admise, la forme de cette fusion divise encore les différentes parties. Il est donc nécessaire de proposer des mécanismes de fusion et d’énumérer les différentes institutions et organismes communautaires et nationaux susceptibles d’être modifiés.