La mairie de Yokadouma doit payer 450 millions de dette à ses employés

La masse salariale est de de 30 millions de FCFA par mois

Thu, 31 Mar 2022 Source: www.camerounweb.com

C’est une dette d’environ 15 mois

La masse salariale est de de 30 millions de FCFA par mois

Le conseil municipal autorise le maire à auditer les recrutements

Selon des chiffres déclinés en mai 2012 par la délégation départementale des Forêts et de la Faune de la Boumba-et-Ngoko, la commune Yokadouma abritait 15 unités forestières d’aménagement (UFA) reparties entre 10 sociétés sur une superficie totale de 823 982 hectares (ha). Entre 2000 et 2011, elle a perçu près de 9,3 milliards de FCFA de RFA. « Aujourd’hui, nous en avons à peine la moitié. Cela est dû à la baisse drastique de l’activité forestière frappée par les effets du Corona virus et l’exploitation illégale. Nous ne comptons que sur les seuls centimes additionnels communaux (CAC) pour payer les salaires. Mais ils arrivent avec au moins deux trimestres de retard. Nos recettes propres sont de 3 millions de FCFA par mois, soit le dixième de ce que nous devons débourser pour satisfaire seulement nos 300 agents », indique le maire, Ernest Timothée Abono Mpoumbiel.

C’est ce qui explique que depuis près de 15 mois, la commune de Yokadouma, dans le département de la Boumba-et-Ngoko, région de l’Est, ne paie plus de salaires. Soit un total de 450 millions de FCFA, à raison de 30 millions de FCFA par mois. « Une somme que la commune ne peut pas payer d’un coup », souffle un cadre communal. Et pour cause, comme peau de chagrin, la principale recette, la redevance forestière annuelle (RFA), s’est amincie au fil des années pour presque disparaître aujourd’hui.

Pourtant, à Yokadouma, la commune n’a pas réduit son train de vie. Allant jusqu’à continuer à recruter sur des bases subjectives.

Pour sortir de ce traquenard, le conseil municipal autorise le maire à auditer les recrutements sur « une période de 20 ans ». Il faut dégraisser ce grand mammouth de toute urgence. « Sinon, selon le maire, nous allons étouffer et nous acheminer vers une cessation d’activités. »

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